Cliquez sur >> à droite pour faire disparaître les annonces

1er juillet 2006

Jean-François Lamour appelle l'UCI à agir sur le dopage

Le ministre français des Sports, Jean-François Lamour, a reproché samedi à l'Union cycliste internationale (UCI) sa faiblesse dans la lutte contre le dopage et l'a engagée à agir davantage.

"Je ne vous cache pas, car il faut quand même dire les choses très clairement, que l'UCI est très en retrait sur le sujet", a dit l'ex-champion olympique d'escrime sur Europe 1.

"Il va bien falloir à un moment ou un autre que l'UCI se retrousse les manches et fasse en sorte véritablement que sur l'ensemble des continents et dans l'ensemble des pays, il y ait une véritable action de contrôles inopinés", a-t-il ajouté.

Le ministre s'exprimait au lendemain d'un nouveau scandale historique de dopage sur le Tour de France. Neuf coureurs ont été exclus avant le départ, dont les favoris, l'Allemand Jan Ullrich et l'Italien Ivan Basso, ainsi que la totalité d'une équipe, Astana-Wuerth, celle du Kazakh Alexandre Vinokourov.

Ces mesures n'ont pas été prises à la suite de contrôles positifs mais après des révélations de la justice espagnole sur l'implication des coureurs en question dans un réseau.

Pour le ministre, la France n'est pas en cause car elle dispose d'une législation très dure et consacre d'importants moyens à la lutte contre le dopage.

Mais, selon lui, il est facile de venir courir le Tour de France en étant dopé mais sans subir de contrôle positif, car tout se passe durant la préparation.

"Pour tout vous dire, quand on fait le Tour de France, seuls les naïfs se font prendre", a-t-il dit.

De son point de vue, il faudrait donc procéder toute l'année à des contrôles inopinés "quasiment aux domiciles des sportifs", faute de quoi tout restera possible.

"Si on ne fait pas ça, on aura toujours une sorte de paradis du dopage. On ne verra pas les gens deux ou trois semaines et ils feront une cure qui leur permettra d'être en pleine forme", a expliqué le ministre.

L'éradication du dopage passe donc selon lui par une action commune entre "tous les pays, toutes les fédérations internationales et l'Agence mondiale antidopage".


page mise en archives par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
Consultez notre ENCYCLOPÉDIE sportive