Jean-Marie Dedecker balance. Lors d'une émission télévisée sur la chaîne flamande Actua-Sport, hier soir, le sénateur VLD a dénoncé l'hypocrisie présente au sein du milieu cycliste concernant le dopage. Sans posséder de preuve de ses déclarations, le politicien, ancien entraîneur fédéral de judo, a avancé que trois coureurs belges de premier plan auraient suivi une cure de dopage en Italie avant d'entamer la saison cycliste 2006.
"J'ai entendu dans les médias les critiques émises par trois coureurs au sujet de l'affaire Landis, alors que je sais pertinemment bien que ces trois coureurs ont mis chacun 24.000 euros sur table pour suivre une "préparation" italienne, en février de cette année," a déclaré M. De Decker sur les antennes d'Actua-TV.
L'ancien entraîneur ostendais, toujours prêt à lancer un pavé dans la mare, refuse toutefois de citer leurs noms: "Je n'ai pas de preuves, je ne peux donc pas révéler les noms, mais je suis sûr de mes sources. Tout le monde connaît les noms de ces spécialistes italiens du dopage."
Pour le sénateur, qui a déjà porté par le passé des déclarations sulfureuses à l'encontre des professionnels du vélo, le cyclisme devrait se rendre compte qu'il pourrait cette fois ne pas se relever à l'issue des dossiers de dopage en cours (l'affaire Fuentes, les suspicions de dopage régnant autour d'Armstrong et le contrôle positif de Landis, ndlr).
Dans les pages du quotidien flamand Het Laatste Nieuws de ce mardi, M. Dedecker pointe aussi du doigt les dirigeants sportifs : "Les directeurs d'équipe rejettent la faute sur leurs coureurs et les docteurs jouent la carte de l'ignorance. Mais par contre les équipes réservent une chambre d'hôtel supplémentaire pour y stocker leur fourbi, dans laquelle les coureurs peuvent venir s'approvisionner. Les soigneurs y font des injections, mais ils ne savent même pas eux-même ce qu'ils injectent. Ainsi personne n'est au courant de rien."
"Je suis partisan pour que, lorsqu'un coureur est déclaré positif, ce soit aussi son entourage sportif et médical qui soit rendu responsable et donc sanctionné de la même manière. Les coureurs ne sont pas les seuls responsables, mais ils devraient néanmoins faire eux-même le ménage au sein du peloton. J'ai entendu de la voix d'un professeur français, que l'on estime à un bon millier de morts les victimes du dopage. N'est-ce pas le moment de réagir?", a conclu De Decker, tout en modérant: "Dans d'autres sports aussi, il est grand temps de prendre le taureau par les cornes".
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