20 janvier 2006
La cycliste mêlée à plusieurs incidents
Le directeur général et technique de la Fédération québécoise des sports cyclistes, Louis Barbeau, n'est pas tombé en bas de sa chaise lorsqu'il a appris que la cycliste Geneviève Jeanson avait été contrôlée positive à l'EPO, au Tour de Toona, en Pennsylvanie, en juillet dernier.
Richard Boutin
Le Journal de Québec
Jeanson a été suspendue à vie par le Review Board de l'Agence américaine antidopage, puisqu'il s'agissait d'une deuxième offense après avoir reçu un avertissement pour avoir omis de se présenter à un contrôle lors de la Flèche Wallonne, en Belgique, en avril 2004.
Louis Barbeau était déçu de la tournure des événements, mais il n'était pas surpris.
« Je suis très déçu, mais je ne suis pas surpris, a résumé le directeur général et technique de la Fédération québécoise des sports cyclistes. Geneviève avait été mêlée à plusieurs incidents, et la suspicion la suivait même si elle n'avait jamais été trouvée coupable.
« Il est plus difficile de la croire lorsqu'elle affirme qu'elle n'est pas coupable, de poursuivre Barbeau. On ne parle pas d'un incident isolé. »
Résultat teinté
Cinquième au contre la montre individuel au championnat mondial de 2003 à Hamilton, Jeanson n'avait pu prendre le départ de la course sur route
quelques jours plus tard parce que son taux d'hématocrite était trop élevé.
Huit mois plus tard, la cycliste de 24 ans de Lachine peinait et terminait en sixième place à 3 min 30 de la championne canadienne Sue Palmer.
« Tu ne peux pas faire autrement que de te poser des questions, a exprimé Barbeau. Jeanson termine en cinquième place au mondial, et se fait aisément distancer au national par une fille qui se situe entre les 15 et 20 meilleures cyclistes au monde. On est en droit de se demander dans quel état elle se trouvait au contre la montre à Hamilton. »
Recluse en Arizona
Jeanson a été très peu active au cours des 18 derniers mois. Elle avait prétexté une blessure au tendon d'Achille pour se retirer des derniers championnats mondiaux et, tout récemment, elle avait renoncé à participer aux Jeux du Commonwealth, qui auront lieu du 16 au 26 mars en Australie.
« Elle suivait un programme de course tellement léger que je ne m'attendais pas à une telle nouvelle, a souligné l'ex-olympien Yvan Waddell. Elle s'entraînait en solitaire et participait à des courses de second ordre. Pour cette raison, je ne croyais pas qu'elle jouerait avec le feu puisqu'elle ne se frottait plus à l'élite internationale. »
Gérant de l'équipe canadienne lors des mondiaux à Hamilton, Waddell est touché par les malheurs qui frappent Jeanson.
« Je suis ébranlé et cette nouvelle vient me toucher, at-il confié. J'étais présent lorsque Geneviève a été appelée par les pirates du sang. Ce fut toute une bombe lorsque nous avons appris que son taux d'hématocrite était trop élevé pour prendre le départ. »
Le taux maximum est de 47. Le taux de la cycliste aurait été de 56 lors du contrôle de l'été dernier.
« Je préfère ne pas parler du taux d'hématocrite, a indiqué Waddell. C'est un terrain glissant. Tout ce que je peux dire, c'est que son taux était supérieur à la limite permise. »
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