Les cyclistes québécois sont propres
Nicolas Landry
DELSON - Martin St-Laurent espère que toute l'histoire entourant Geneviève Jeanson ne soulèvera pas de doute sur l'intégrité des cyclistes québécois.
La coureuse de Lachine, qui s'était hissée parmi l'élite mondiale depuis le début de sa jeune carrière, a été testée positive pour usage d'EPO, un produit dopant interdit par l'Union cycliste internationale. Elle a écopé de la sentence maximale, soit une suspension à vie.
"Je persiste à croire que la grande majorité des cyclistes québécois sont propres", soutient l'athlète de Candiac, qui a participé cet été au Tour de Toona, en Pennsylvanie, la même épreuve lors de laquelle sa consoeur a échoué un contrôle antidopage.
"Je considère Geneviève Jeanson comme un cas isolé. Il ne faudrait pas penser que parce qu'elle s'est fait prendre, plusieurs autres cyclistes d'ici sont dopés."
Le coureur de 25 ans ne joue quand même pas à l'autruche. Il sait que son sport est sur la sellette depuis quelques années et que chaque performance digne de mention n'est pas sans faire froncer quelques sourcils.
"C'est sûr que les produits anabolisants sont présents dans le milieu du vélo. Mais le cyclisme est probablement le sport le plus testé et au Québec et au Canada, ce n'est pas vraiment un super gros problème comme en Europe."
À la base, l'EPO, ou l'érythropoïétine, est une hormone naturellement fabriquée par les reins et le foie. Elle peut toutefois être produite de manière industrielle et est de plus en plus utilisée sous cette forme par les tricheurs, à qui elle procure une endurance à toute épreuve.
"Le test qu'elle a échoué, c'est vraiment pour détecter l'EPO synthétique, explique St-Laurent, qui ne sait trop quoi penser du comportement de la cycliste démasquée qui continue de nier sa consommation de stéroïdes. Ça fait quand même plusieurs fois qu'on avait des doutes sur elle. Maintenant, ce qu'elle dit, est-ce que c'est vrai ? Ça devient de plus en plus difficile de la croire."
Rien à se reprocher
Martin St-Laurent a participé à quelques épreuves de l'autre côté de l'Atlantique au cours de sa carrière. Il dit n'avoir jamais vu d'EPO, pas plus qu'on ne lui en a offert. Et si l'occasion se présentait, il ne prendrait même pas deux secondes pour y penser.
"Je fais du sport pour rester en forme et pour dépasser mes limites. Si je commençais à prendre toutes sortes de produits seulement pour améliorer mes résultats, ça ne me donnerait pas grand chose en bout de ligne."
Pour la première fois depuis qu'il fait du cyclisme de haut niveau, le Candiacois ne s'est pas fait présenter de petit pot de toute la saison dernière. "D'habitude, j'étais testé au moins deux fois par saison, mais ça n'a rien de stressant quand tu n'as rien à te reprocher."
Le coureur d'élite reprendra la route avec son équipe Volkswagen Trek vers la fin avril. Son entraîneur aimerait bien inscrire quelques grosses courses aux États-Unis au programme, en guise de préparation au Grand prix cycliste de Beauce. Le vétéran ignore toujours quelles compétitions seront à son horaire cet été.
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