mars 2006
Un bon début de saison peut`êtree déterminant pour la suite de la saison cycliste. Entretien, distances, braquets... : voici quelques conseils pour vous aider à partir du bon pied
Michel Nepveu
Le vélo
Remisé en bon état à l'automne, votre vélo devrait, en principe, être encore utilisable le printemps venu... Assurez-vous que tout est en place (câbles de freins, de dérailleurs, attaches des roues), gonflez les pneus, offrez à la chaîne une toilette énergique (avec une simple guenille), lubrifiez-la. Pour le reste, vos deux ou trois premières sorties vous permettront de cerner les problèmes; ceux que vous aviez oubliés, ceux qui se sont ajoutés, ceux que vous prévoyez avoir. Bien sûr, une mise au point faite par des spécialistes est toujours bienvenue. Le printemps est aussi l'occasion, si vous ne l'avez jamais fait, de régler une fois pour toutes votre position sur le vélo en consultant ces mêmes spécialistes. Ils détermineront le positionnement des cales, l'avancée et la hauteur de la selle, la longueur de la potence et la largeur de guidon qui vous conviennent. Ces mesures sont précises et optimisent le rendement d'un vélo - et le plaisir que vous prenez à rouler - de façon très marquée. C'est un investissement qui, plus que bien des accessoires, vaut largement le coût.
Les distances et les parcours
La sagesse, le bon sens et l'intuition (Miguel Indurain a gagné cinq Tours de France avec ça) nous portent à croire que faire 12 montées du mont Royal, une sortie de 150 kilomètres ou une séance d'intervalles bien sentis ne témoignent pas de l'instinct le plus sûr lorsqu'il s'agit des premières sorties. Au printemps, le fait de ré-apprivoiser le vélo, de combattre le froid, de retrouver la souplesse du mouvement, tout ça, tout ça, est bien assez. Easy does it. La progression et la constance sont à l'ordre du jour. Un petit 40 kilomètres, au printemps, quand la machine se cherche, c'est parfois une véritable leçon de modestie ! Ajoutez progressivement distance et difficulté à vos sorties, à mesure que s'installe un sentiment de confort, d'aisance et de forme physique. Ne vous aventurez pas trop loin du bercail; les retours printaniers, avec fort vent de face (tiens, il vente tout à coup... ) et fatigue prématurée peuvent tourner au petit cauchemar.
Les vêtements
Méfions-nous des « soleils trompeurs », sur le balcon, à l'abri du vent ! Une fois à l'ombre, sur les bords du fleuve, ou perdu à la campagne avec un vent à coucher le vélo, oh ! on a soudain envie d'une « petite laine ». Bref, au printemps, emportez un peu plus qu'un peu moins. Vous aurez par ailleurs tout l'été pour montrer vos belles jambes, patientez un peu.
Les braquets sans histoire
Habituellement, la souplesse se fait désirer un peu en début saison. Aussi, le fait de chercher à mouliner à tout prix n'est peut être pas une idée heureuse. (Toutes nos félicitations, néanmoins, tous ceux et celles qui ont fait du spinning tout l'hiver !) Mieux vaut laisser venir, privilégier la « souplesse facile ». Optez, par exemple pour des RPM de 70-90 sur des braquets, disons, sans histoire : 39-16, 39-15, 42-17, 42-16. Intégrez, comme des intervalles de faible intensité, des sections de parcours sur le grand plateau (53-19, 53-17, 53-16) et d'autres, enfin, sur de plus petits braquets (39-19, 39-17, 42-17). C'est une façon de maîtriser le centre pour s'attaquer progressivement aux extrémités.
Les braquets malheureux
On affuble les vélos, depuis deux ou trois ans, de braquets « compacts »; le petit plateau comptant 34 dents. Cette trouvaille facilite la tâche aux cyclistes en montée, mais les condamne presque à rouler sur le grand plateau (50 dents) sur le plat, le 34 dents y étant à peu près « inroulable ». Si - inévitablement - vous êtes de ceux qui ne trouvent jamais le bon braquet grâce à cette merveille, achetez un petit plateau de 39 dents ou, mieux encore, de 42 dents. Et réservez le 34 pour vos sorties dans Alpes.
Sois sage, Ô ma fatigue...
Un principe d'entraînement tout simple devrait dicter votre conduite, peu importe l'intensité à laquelle vous roulez : la qualité du repos doit être équivalente à la qualité de l'entraînement. Après une sortie, une bonne fatigue et quelques courbatures sont normales, le temps d'une journée, parfois deux. Davantage, c'est douteux. Et si la chose se reproduit chaque fois, c'est que vous roulez trop fort, et que vous ne faites qu'entretenir votre fatigue. Ne vous gênez pas pour faire quelques entorses à la religion des programmes d'entraînement... Car le pire, c'est qu'à être trop ambitieux, on risque fort de voir le plaisir stagner au même rythme que la forme.
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