26 juin 2006

Coupe du monde de cross country

photo : Benoît Gariépy

MHP conserve son trône

« Mon vélo volait ! » - Marie-Hélène Prémont

Il y a de ces athlètes, comme Marie-Hélène Prémont, qui ont le triomphe modeste.

Même si la prolifique médaillée d’argent aux Olympiques d’Athènes a mis les bouchées doubles pour grimper sur la plus haute marche du podium pour la deuxième année de suite sur son terrain de jeu favori, elle n’hésite pas une seconde à attribuer le mérite à ses supporteurs ou encore à son vélo.

« Cette deuxième victoire est incroyable. L’an passé, ça l’était autant, mais, cette fois, j’avais la pression de sentir que les gens ne s’attendaient à rien de moins. Les fans de Québec sont les plus fidèles que tu puisses avoir et c’est pas possible comment leurs cris m’ont aidé. Puis, mon vélo était parfait, il volait ! », a-t-elle lancé.

Mais même avec l’avantage incomparable de compter sur sa bécane volante, Prémont avoue avoir connu des moments éprouvants en début de course.

« Le deuxième tour a été le plus difficile. J’ai commis quelques erreurs techniques qui m’ont forcée à mettre le pied à terre. J’espérais me garder de l’énergie pour la fin, mais je sentais que j’étais à la limite de ce que je pouvais donner. Dans les montées, on sentait tellement la chaleur ! », a raconté la championne.

En confiance
Toutefois, même dans les moments les plus pénibles où elle a été contrainte au troisième rang, celle qui occupait une place bien chaude dans le cœur des amateurs éparpillés dans la montagne pour l’encourager n’a jamais perdu espoir. Après tout, elle sait, depuis deux ans, habituer son public à ses retours en force.

« Je savais que j’allais terminer forte. Je n’angoisse jamais dans ces moments-là. Le plus dur était presque de garder le focus avec tous ces gens qui criaient pour moi », a commenté Prémont.

Avant d’aller savourer le repos de la guerrière avec ses proches, l’athlète de 29 ans a même lancé une invitation hâtive aux gens sur place, dans un élan d’enthousiasme. « On se revoit l’an prochain. Jamais deux sans trois ! »

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