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14 août 2006

Roth prend le large et le vent étale le peloton de tout son long...

Martin Lavoie

Parti en échappée dans les 20 derniers kilomètres, c'est avec une avance de près de deux minutes que l'Ontarien Ryan Roth a franchi la ligne d'arrivée de la 58e présentation de la Classique Louis-Garneau Montréal-Québec, hier, à Saint-Augustin de Desmaures.

Le coureur de l'équipe JetFuel Coffee a conclu l'épreuve en un temps de 5 heures, 11 minutes et 54 secondes. C'est environ 12 minutes plus lent que l'an dernier.

L'Américain Hugh Moran a terminé au second rang en 5 h 13 min 45 s, 10 secondes devant le meilleur Québécois, Éric Lyman, de Hull, qui prend le 3e rang.

L'Américain Austin King et le Québécois Czeslaw Lukaszewicz ont longtemps été en avant de la course avant de se faire rattraper par le peloton.

Roth, Moran et Lyman ont ensuite pris la tête, jusqu'à ce que l'Ontarien fausse compagnie à ses deux adversaires à Neuville, moins d'une vingtaine de kilomètres avant l'arrivée.

«J'ai remarqué que les deux gars souffraient, c'est alors que j'ai foncé», a déclaré Roth, qui s'est forgé rapidement une confortable avance.

Le vainqueur n'a même pas été inquiété malgré le déraillement de sa chaîne.

«J'ai arrêté pour la replacer. C'est la cinquième fois que je participe à cette course, mais je n'avais jamais eu de chance auparavant. Sauf que cette fois-ci, tout a bien fonctionné», a admis l'athlète de 23 ans.

Le vent joue aux quilles...
Bien qu'il a jugé la course longue et difficile, Roth a affirmé ne pas trop avoir été dérangé par le vent, qui a cependant joué un rôle capital dans le déroulement des évènements.

La première portion de la course, avant Trois-Rivières, a pris des allures d'hécatombe avec une bonne quinzaine de chutes, certaines impliquant plusieurs participants.

La plus importante blessure à avoir été signalée est une fracture de la clavicule.

Mais toujours est-il que parmi les 165 partants, un de moins que la moitié seulement, soit 82, ont été classés.

Huit sont arrivés hors-délai tandis que les autres ont pour la plupart été contraints à l'abandon après des chutes.

«On avait toujours le vent de côté ou de face, ce qui a contribué à éparpiller les coureurs», a indiqué David Veilleux, de Cap-Rouge, de l'équipe Garneau Optik. Veilleux a obtenu le meilleur résultat des cyclistes de la région de Québec avec une 9e place.

«Personne de l'équipe n'a pu se positionner pour mettre en danger les meneurs. C'est la course la plus longue de ma carrière et ça a été une bonne expérience», reconnaissait le cycliste de 18 ans.

Boily se remet en selle
Perre-Olivier Boily a attiré l'attention avec une 4e position. Un résultat des plus méritoires pour le cycliste originaire de Roberval qui revient de loin.

En janvier dernier, Boily a été impliqué dans un grave accident sur l'autoroute 10, lorsque son véhicule a été percuté par un autre venant en sens inverse. Il avait subi des fractures aux jambes, au bassin, à un genou et à une cheville.

Les cyclistes ont pris le départ de Montréal, mais le départ officiel de la course a été donné à 9 h à Repentigny.

La Classique Louis-Garneau Montréal-Québec est non seulement la plus ancienne compétition de vélo toujours existante en Amérique du Nord, mais c'est aussi la plus longue. Ses 252 km se comparent à la distance d'une étape du Tour de France.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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