16 septembre 2006

Peur de rien
« Un voleur s'est emparé du vélo d'une cliente alors qu'elle tenait son bébé dans ses bras », raconte Pierre Picher, gérant de la boutique Garantie Bicycle, rue Marie-Anne. « Il n'est pas rare que des cyclistes se fassent voler leur vélo au parc Lafontaine alors qu'ils sont assis sur un banc de parc », ajoute M. Picher.

Trois cadenas
Gisèle Robichaud, massothérapeute, se rachète un vélo Giant de 200 $. Un samedi soir de juillet, elle sort dans le Village gai et gare son vélo rue Sainte-Catherine, prenant soin de bien l'attacher. Quelques heures plus tard il était disparu. Aujourd'hui, elle roule avec un vélo crappy et met trois cadenas plutôt qu'un.

En Abitibi
Pierre Daoust, propriétaire d'Un sport à l'autre, rue Bernard Ouest, raconte l'histoire cocasse d'une jeune cliente à qui on a volé le vélo d'enfance, «un vieux trois vitesses auquel elle était vraiment attachée. Elle l'a quand même rapporté à la police. Un mois plus tard, le vélo a été retrouvé par la police à Amos en Abitibi dans un entrepôt, parmi d'autres objets volés », dit M. Daoust.

Il se met au patin !
Fini le vélo pour Patrick-Yves Alary, résident du Plateau. En quatre ans, il s'est fait voler autant de bicyclettes pourtant cadenassées. Deux se sont même volatilisées sous son nez, alors qu'ils était rangés sur un balcon, au deuxième étage, protégé par un escalier en colimaçon et une clôture barrée. « C'est à n'y rien comprendre, les vélos valaient 100$, les freins et les poignées étaient finis », déplore-t-il. Aujourd'hui il opte pour les patins à roues alignées pour se déplacer. « Au moins, ils ne peuvent pas me les enlever des pieds... »

Un record Guinness ?
« Un de mes clients vient de s'en faire voler trois en une semaine, le sien, celui que je lui avais prêté et celui de son fils », raconte Souk Thammavongsa, gérant de la boutique Cycle-pop rue Rachel à Montréal.

À l'intérieur
Mattyas Huggard se fait voler ses vélos à la chaîne. Son vélo de 300 $ s'est volatilisé une semaine après l'avoir acheté. Il était attaché avec un cadenas en U sur un support de la ville, en plein jour devant le métro Papineau. Le 2e vélo qu'il s'est procuré est disparu le jour même, alors qu'il était attaché à un support devant le restaurant où il travaille, rue Sainte-Catherine Est. Aujourd'hui, Mattyas continue à rouler à vélo, mais le rentre systématiquement à l'intérieur.

Comment éviter le vol

• L'intérieur du domicile reste l'endroit le plus sécuritaire pour ranger le vélo;
• Choisir un cadena en forme de «U». Avec deux cadenas, le risque diminue;
• Privilégier un cadenas à serrure à clef ronde;
• Orienter le barillet de la serrure vers le sol pour éviter que l'on y verse de l'acide;
• Le cadenas doit enserrer à la fois le cadre du vélo, la roue avant et le poteau ancré au sol pour laisser moins d'espace à une paire de pinces;
• Ne pas attacher son vélo aux mailles d'une clôture et aux petits arbres;
• Garer le vélo dans un endroit passant et éclairé. Apportez tous les accessoirs démontable (siège, sacoche, etc.);
• On peut aussi peindre et enlever les autocollants de la marque, fixer la roue avant et le siège pour dissuader les voleurs.

Sources: Tandem Montréal et Pignon sur roue.

photo : Claude Rivest

Souriez, vous êtes photographié !

La scène en dit long sur le degré d'écoeurement des cyclistes montréalais à l'endroit du fléau de vol : devant une résidence de la rue Chapleau sur le Plateau MontRoyal, Roger St-Onge, un cycliste frustré par des vols répétés, a pris les grand moyens.

II a planté devant son domicile une affiche où il informe le voleur de sa bicyclette que celui-ci a été pris sur le fait, espérant ainsi décourager d'éventuels malfaiteurs.

« Je suis tanné de me faire voler mes vélos, c'est mon troisième. Encore cet été, j'ai surpris un voleur sur mon balcon. Je me suis dit qu'en faisant une pancarte, ça énerverait les voleurs. On verra... »

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