Gilles Le Roc'h
Rien n'est évidemment sûr avec elle mais Jeannie Longo a peut-être disputé samedi sa dernière course lors d'un championnat du monde.
Très en jambes, elle a néanmoins abandonné, se plaignant, au bord des larmes, d'avoir été la victime d'une injustice.
Reuters: Jeannie Longo, que s'est il passé ?
Jeannie Longo: J'ai été victime d'une crevaison après la mi-course et le directeur de course a tout fait pour que je ne reprenne pas ma place dans le peloton. J'ai "chassé" pour revenir dans la file des voitures et quand j'étais en mesure de revenir, il faisait un barrage, c'est-à-dire qu'il arrêtait la file des voitures. Il l'a fait cinq fois ! Je n'ai jamais vu ça après une crevaison.
Reuters: Pourquoi a-t-il agi de la sorte ?
Jeannie Longo: Je pense qu'il n'y aurait eu aucun problème s'il ne s'était agi de Jeannie Longo... Pas de cadeau.
Reuters: C'est dommage, la course s'était bien déroulée jusque-là.
Jeannie Longo: J'étais tendue, j'avais peur de ne pas tenir ma place mais je me suis rendu compte que ça allait bien. Je suis resté en tête et pour évacuer le stress, j'ai voulu me détendre un tour avant de refaire la course dans les deux derniers. Puis j'ai crevé... C'est dommage, oui, parce que je pense que j'aurais figuré dans le groupe des quinze premières et alors tout aurait pu arriver. Je suis triste.
Reuters: C'était vos derniers championnats du monde ?
Jeannie Longo: C'est la question mais ce n'est pas le problème aujourd'hui. Après le contre-la-montre qui m'a déçue (19e), je me suis bien amusée aujourd'hui avant que le directeur de course estime qu'il pouvait me faire ça. Je me suis arrachée pour reprendre ma place mais il n'y avait pas moyen de faire mieux. Il a été sadique et il était préférable que j'abandonne.
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