30 mars 2003


Geneviève Jeanson se retrouve avec une équipe RONA nettement améliorée par rapport aux deux
premières saisons. La formation 2003 de cette équipe cycliste rebaptisée « RONA-Esker » sera composée de :
(debout) la Française Magali Le Floc'h, l'Allemande Karen Bockel, l'Américaine Kristen LaSasso;
(assisses) la Canadienne Andrea Hannos, la Française Catherine Marsal, la Néo-Zélandaise Melissa Holt,
la Québécoise Geneviève Jeanson ainsi que les Canadiennes Erinne Willock et Carrie Tuck.
photo : Jonathan Devich

De grosses pointures dans l'équipe RONA-Esker

Jeanson mieux entourée que jamais

«On en est à notre troisième année mais on n'a jamais eu une formation aussi forte. C'est l'fun parce que plusieurs filles peuvent gagner les courses. »

Geneviève Jeanson ne se lasse jamais de parler de cyclisme, de s'entraîner et de courir mais son enthousiasme n'a jamais été aussi grand qu'à la veille de participer à une grande course avec la formation « A » de l'équipe cycliste RONA-Esker.

« Tout le monde a hâte que la saison soit commencée, dit-elle. Redlands, c'est un peu comme Milan-San Remo pour les hommes. C'est le vrai coup de départ. Il y a toujours un très bon peloton qui compte une centaine de filles. »

Jeanson retrouvera ses coéquipières aujourd'hui en Californie. L'arrivée des championnes françaises Catherine Marsal et Magali Le Floc'h change la donne pour une des deux seules équipes canadiennes (avec Victory Brewing/Amoroso's Cycling) à faire partie des 25 groupes sportifs féminins reconnus par l'Union cycliste internationale.

« Pour l'équipe, chaque course est importante », souligne Jeanson.

« Évidemment, on aura une petite motivation supplémentaire pour les courses de Montréal, mais chaque fille veut gagner sa place pour le championnat du monde. Ça stimule tout le monde. »

Jeanson veut faire oublier sa première participation au Mondial senior à Zolder en octobre dernier. Une pré-tendinite au talon d'Achille droit l'a reléguée au 14e rang du contre-la-montre et l'a forcée à déclarer forfait en vue de la course sur route.

« J'ai beaucoup travaillé l'aspect détente par rapport à la tension dans le mouvement des jambes et des pieds, explique-t-elle. Ça va très bien. J'aimerais tellement passer une année sans blessure. »

Empoisonnement à la confiture...
La cycliste âgée de 21 ans porte une attention presque maniaque à tout ce qu'elle ingurgite mais a failli succomber à une confiture artisanale reçue en cadeau.

«C'était le ler février au matin de notre première course, raconte-t-elle. Ça n'a pas pris de temps après en avoir mangé sur une rôtie que je me suis sentie très mal.

« Je capotais. Je croyais que j'étais en train de mourir. On m'a conduite à l'hôpital à toute vitesse. J'étais dans les vaps. Ma température était descendue à 94 degrés Fahrenheit. Je vomissais sans arrêt. »

Au bout de quatre heures, elle était extrêmement faible, mais elle a commencé à se sentir mieux. Comble de malheur, beaucoup de gens à l'urgence de l'hôpital souffraient de gastro-entérite. Dans sa condition physique, Jeanson était était une victime toute désignée et a été mise K.O. pendant une semaine par cette maladie.

Ça paraît loin maintenant, un souvenir englouti dans le tourbillon des derniers mois.

Dans le Sud depuis la mi-décembre
« Je suis dans le sud des États-Unis depuis le 15 décembre, mais il me semble que le temps a passé à une vitesse folle», dit-elle.

J'ai déjà gagné deux courses (Valley of the Sun et Pomona) et je me sens en pleine forme. Il est temps d'embarquer dans un calendrier de compétition plus soutenu. »

Ne bénéficiant pas d'un budget aussi important que celui de l'équipe Saturn, l'équipe RONA/Esker courra uniquement au Canada et aux États-Unis à une exception près.

« On ira peut-être en Europe à la fin d'août pour une course en France (Trophée d'Or féminin), mais je ne prévois pas changer grand-chose à ma préparation pour les Mondiaux», indique-t-elle.

« Je me sentais très bien l'an dernier et qui sait ce qui serait survenu sans tendinite? Néanmoins, on va essayer de courir plus en septembre. »

L'an dernier, les équipes féminines avaient été prises de court par l'annulation in extremis de la première présentation de La Transocéane. Cette année, elles pourront participer au Grand Prix féminin international du Canada qui se déroulera dans le Saguenay, moins de deux semaines avant le début du championnat du monde.

« J'ai pédalé sur le parcours de Hamilton l'automne dernier, a dit Jeanson. C'est beau, très difficile et intéressant à la fois. On y trouve de bons virages et beaucoup de changements de rythme. Il faudra être un cycliste complet pour s'y imposer. »

Un objectif en vue de ce grand rendez-vous de fin de saison ?

« Je ne veux pas y penser maintenant, dit-elle. Ce serait mettre une pression inutile. On commence par Redlands et on verra ensuite...»


page mise en ligne le 30 mars 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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