10 octobre 2003

Millar, le meilleur

Le Britannique enlève le contre-la-montre

HAMILTON - Comme plusieurs s'y attendaient, l'Écossais David Millar a bouffé ses adversaires et a remporté le contre-la-montre masculin, hier, aux Championnats du monde de cyclisme sur route, à Hamilton.

Après deux jours pas mal tranquilles côté foule, les amateurs de vélo se sont enfin pointés auprès du parcours hier, ce qui a mis un peu d'ambiance dans un événement qui, il faut bien le dire, en manquait grandement.

Il faut ajouter qu'avec le soleil qui plombait lourdement, on se serait cru en juin.

Gagnant de la dernière épreuve du genre du plus récent Tour de France, l'athlète de 26 ans a franchi les 41,3 kilomètres en 51 minutes 17 secondes 29 centièmes, plus d'une minute 25 secondes devant l'Australien Michael Rogers, gagnant au Tour d'Allemagne et au Tour de Belgique. L'Allemand Uwe Peschel a terminé troisième.

« J'ai la tête un peu dans les nuages, a déclaré Millar après coup. J'ai passé beaucoup de temps à étudier le parcours ces derniers jours et je croyais d'abord aller à fond de train à certains endroits puis récupérer à d'autres. J'ai finalement décidé, tard hier soir (mercredi), de tenir le même rythme d'un bout à l'autre.

« Je me sentais comme un junior dans les 10 derniers jours, a-t-il ajouté. Je voulais tellement gagner que j'en étais très nerveux. Je me foutais que ce soit par une seconde ou par trois minutes. »

Laroche: à la dernière minute
Huit fois champion canadien de l'épreuve, Eric Wohlberg, âgé de 38 ans, qui avait pour objectif de se classer parmi les 20 meilleurs, a finalement terminé 25e, à trois minutes et demie de Millar, tandis que Jean-François Laroche s'est classé 39e.

Il faut dire que le cycliste de Magog, également étudiant en droit à l'université McGill, ne devait pas être à Hamilton cette semaine, mais plutôt dans les bureaux du cabinet d'avocats Stikeman-Elliott.

Les dirigeants de l'équipe canadienne l'ont toutefois contacté quand le vétéran Roland Green a déclaré forfait pour cause de blessure, à la fin de septembre.

« Moi, ma saison était terminée, a raconté Laroche hier. J'avais davantage la tête à travailler et voir mes amis. Puis, un lundi soir, j'ai reçu l'appel m'annonçant que j'allais participer aux Mondiaux.

« C'était une bonne nouvelle, c'est sûr, mais j'étais aussi un peu frustré parce que je savais que je n'aurais pas le temps de me préparer comme je l'aurais voulu. Je n'ai pas dormi de la nuit et, dès le lendemain, je suis remonté sur mon vélo pour faire des intervalles sur le mont Royal, et ça n'a pas vraiment bien été, mais ça s'est amélioré avec les jours. »

Appui de la foule
Laroche a particulièrement apprécié l'enthousiasme de la foule, qui criait à la vue de son maillot aux couleurs du Canada. « Habituellement, les côtes ne sont pas ma force, a-t-il admis, mais là, les gens en ont fait ma force. »

Wohlberg, lui, a été limpide: « Ç'a été dur. »

Les amateurs reverront les hommes de catégorie élite dimanche matin, en clôture de ces Mondiaux, pour la course sur route.


page mise en ligne le 10 octobre 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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