Les filles devront travailler ensemble
HAMILTON - Geneviève Jeanson, Lyne Bessette et leurs quatre coéquipières canadiennes se préparent pour la course sur route, mais c'est demain, sur le parcours, que les vraies décisions devraient se prendre.
Jeanson, Bessette et leurs collègues Sue Palmer-Komar, Manon Jutras, Amy Moore et Erinne Willock ont soupé ensemble hier, question de jaser de tout et de rien, mais aussi, bien sûr, de cette fameuse épreuve et de la stratégie à adopter.
C'est toutefois sur l'asphalte, une fois le chronomètre en marche, que la marche à suivre devrait se clarifier. « Sur un parcours comme celui-là, il sera assez facile de voir qui sera dedans ou pas, a expliqué Bessette à un confrère du Toronto Star hier. Si vous vous faites larguer à un certain point, vous n'aurez pas de chance.
« Il suffira donc de se parler, de communiquer avec les autres filles qui y seront toujours après le premier tour pour déterminer ce qui se passera par la suite. »
Clara Hughes a dit récemment qu'il serait bien difficile pour deux athlètes capables de terminer sur le podium, comme Jeanson et Bessette, de travailler pour aider l'autre et que le plus qu'on pouvait leur demander, dans ces circonstances, serait de ne pas se nuire.
« C'est une bonne façon d'expliquer les choses, a déclaré Bessette. Par contre, dans un certain sens, on doit quand même trailler ensemble pour que ça fonctionne. »
Sue Palmer-Komar, qui souhaiterait bien effectuer la course de sa vie devant son monde, à Hamilton, s'est dit prête à tout.
« Nous devrons nous parler de notre état avant la course, a-t-elle affirmé. Par exemple, je souffre d'un rhume depuis la fin de semaine dernière, ce qui fait que ma forme représente un gros point d'interrogation. Si je ne me sens pas bien, si je n'ai pas de jambes, si ce n'est pas ma journée, je le demanderai aux filles ce que je peux faire pour elles. »
« Ce genre de sacrifice est difficile, a-t-elle expliqué. Ça demande beaucoup de maturité, mais nous sommes toutes des adultes et des professionnelles. »
Steve Bauer, lui, a été clair. « Je suis bien content de ne pas être l'entraîneur de l'équipe canadienne! »
page mise en ligne le 10 octobre 2003 par SVP