12 octobre 2003

En état de choc, elle nie se doper

HAMILTON - « Est-ce que tu t'es dopée ? » a demandé le journaliste. Geneviève Jeanson a répondu sans broncher.- « Non. »

La cycliste de Lachine a été de glace durant sa conférence de presse tenue en fin d'après- midi, dans une salle du contre des médias. Une conférence de presse qui suivait celle des trois médaillées de la course sur route, pas mal plus souriantes...

« J'aimerais être capable de dire quelque chose, mais depuis ce matin, je suis en état de choc, a-t-elle immédiatement lancé, flanquée du président de l'Association cycliste canadienne, Bill Kinash, du gérant Yvan Waddell et de l'entraîneur Yuri Kashirin. Je suis extrêmement déçue et triste de ne pas avoir participé à l'effort d'équipe et de ne pas avoir couru.

« Je n'ai rien d'autre a dire. Ma tête est gelée. »

Questionnée sur les raisons potentielles de l'échec de son test sanguin, Jeanson pas hésité. « J'utilise une tente hypoxique, quelque chose qui simule l'altitude, a-t-elle dit. C'est là seule raison (qui peut expliquer l'hématocrite détectée lors du test). Je L'utilise depuis 1998, tout le temps.

« La ligne est très mince, a-t-elle ajouté plus tard. Il suffit de dépasser la limite permise de 0.1

« C'est (la tente) efficace. Vous pouvez dormir (en simulation) jusqu'à presque 15 000 pieds. »

Jeanson a toutefois affirmé ne jamais avoir été inquiète que son utilisation de la tente la plonge dans une telle controverse.

«J'étais confiante, a-t-elle simplement dit.

Premier test
Elle a expliqué que le test sanguin d'hier matin était le premier quelle ait subi dans le cadre d'une compétition, étant plutôt habituée aux tests d'urine.

Le Centre canadien de l'éthique dans le sport teste régulièrement les athlètes, et de façon inopinée. « Ils peuvent cogner à votre porte n'importe quand, ou encore vous téléphoner et vous obliger à subir un test dans les 24 heures », a rappelé Kashirin. Encore là, toutefois, il s'agit de tests d'urine.

De son côté, Jeanson a affirmé que son commanditaire principal, Rona, l'appuyait dans toute cette affaire. « Ils sont 100 % derrière moi, ils ont confiance en moi », a-t-elle dit.

Elle n'a toutefois pas parlé à ses coéquipières avant la course d'hier.

« Je n'en ai pas eu la chance, a-t-elle dit. Pour dire vrai, j'étais trop sous le choc pour penser à quoi que ce soit d'autre. »


page mise en ligne le 12 octobre 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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