13 octobre 2003

Il termine 7e de la course sur route

« J'ai couru avec mon coeur » - Michael Barry

HAMILTON - Après les malheures de la veille, Michael Barry est venu remonter le moral des Canadiens, hier, au centre-vile de Hamilton.

En position pour une médaille dans le tout dernier virage avant la ligne d'arrivée, le Torontois d'origine, qui habite maintenant le Colorado, a décroché une 7e place à la course sur route élite des Championnats du monde.

L'Espagnol Igor Astarloa a raflé l'or en franchissant les 260,4km en 6 heures 30 minutes 19 secondes, 5 secondes devant ses plus proches poursuivants, 6 secondes devant Barry.

Il s'agit du meilleur résultat canadien chez les hommes aux Mondiaux depuis 19 ans, soit depuis la médaille d'argent remportée par Steve Bauer à Barcelone, en 1984.

Un baume sur la journée de samedi, marquée par la dramatique chute de Kevin Lacombe, le retrait de Geneviève Jeanson de la course sur route pour un test sanguin échoué et la mésentente entre les coureuses canadiennes et la direction de l'équipe...

Astarloa, âgé de 27 ans, a lancé son attaque à 4km de l'arrivée, s'échappant d'un groupe de six coureurs, dont faisaient partie l'italien Paolo Bettini - finalement 4e! - et le Belge Peter Van Petegem - 3e - et a réussi à s'accrocher à son avance. Son compatriote Alejandro Valverde a décroché l'argent.

Le tout pour le tout
Barry a toutefois donné tout un spectacle à environ deux kilomètres de l'arrivée. Meneur du peloton, il a ramené celui-ci jusqu'au petit groupe qui suivait Astarloa, puis a fait partie d'une ultime attaque lancée par six coureurs.

« Il m'est arrivé plusieurs fois d'être incapable de dormir après une course parce que je regrettais de ne pas avoir attaqué à tel ou tel moment, a-t-il raconté quelques mètres après la ligne d'arrivée. J'ai donc décidé que, cette fois-ci, je tenterais le tout pour le tout. Je savais que j'avais de bonnes jambes. »

Malgré cela, Barry, qui vient de signer une prolongation de contrat d'un an avec l'équipe de Lance Armstrong, le U.S. Postal, n'avait pas encore pleinement réalisé ce qu'il venait d'accomplir.

« Je me suis surpris moi-même, a-t-il admis. Ma femme a davantage confiance en moi que moi-même. Elle me dit toujours que je peux être aussi fort que n'importe qui d'autre, qu'il suffit de le faire.

« Aujourd'hui, j'ai couru avec mon coeur. »

Perras à 12 minutes
De son côté, Dominique Perras s'est classé 104e des 112 coureurs qui ont terminé la course, à un peu plus de 12 minutes du gagnant. Soixante-douze ont abandonné.

« J'étais motivé, a déclaré l'athlète de 29 ans de Brossard. J'ai chuté le 19 septembre et n'ai pas couru beaucoup par la suite, mais je me suis bien entraîné. Je souhaitais terminer parmi les 20 ou 30 premiers, mais je savais que, pour ça, je devais connaître une grande journée. »

Perras a commencé à mal se sentir vers le 7e ou le 8e tour de l'épreuve, qui en comptait 21. « Je me suis vraiment accroché durant deux tours au milieu de la course, a-t-il raconté. Après, ç'a commencé à aller mieux. »


page mise en ligne le 13 octobre 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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