7 octobre 2003

«Le parcours est dur, très dur» - André Aubut

HAMILTON - Un parcours difficile et venteux, voilà ce qui attend les meilleurs cyclistes du monde cette semaine à Hamilton.

Au moins, c'est sous le soleil et une température avoisinant les 18 degrés Celsius que devraient s'ouvrir les 70e Championnats du monde de cyclisme sur route, aujourd'hui, dans la grise ville ontarienne.

« Le parcours - dessiné par Steve Bauer - est dur, très dur, disait hier André Aubut, entraîneur de Geneviève Jeanson. Les montées viennent très vite. Ce ne sont pas des côtes de 12 kilomètres de long, mais ça va se gagner à l'usure. »

« Il n'y a presque aucun endroit permettant un quelconque répit, a aussi affirmé l'entraîneur en chef de l'équipe canadienne Yuri Kashirin. Vous ne pouvez pas relaxer du tout. »

Le plat de résistance du circuit de la course sur route, long de 12,4 kilomètres, est sans contredit ce qu'on appelle l'escarpement Niagara, que les coureurs doivent grimper deux fois à chaque tour.

Déjà hier matin, on croisait des coupe-vents aux couleurs de drapeaux nationaux un peu partout au centre-ville de Hamilton. Les Italiens, les Belges, les Français, les Allemands, les Russes sont débarqués et ont roulé sur le parcours qui sillonne le centre-ville.

Un parcours qui, sans être carrément favorables aux grimpeurs, n'a rien du trajet plat de Zolder, en Belgique, l'an dernier.

Encore les Italiens
D'accord, les Lance Armstrong, Jan Ullrich, Tyler Hamilton, Alex Vinokourov et Mario Cipollini n'y sont pas, mais les courses élites masculines risquent quand même d'être enlevantes.

Les Italiens semblent former l'équipe à battre encore cette année avec, entre autres, Paolo Bettini, qui a remporté trois coupes du monde cette saison, Francesco Cassagrande, Danilo Di Luca et compagnie. Mais il ne faudra pas oublier les Espagnols, dont Oscar Freire, et les Allemands, menés par Erik Zabel.

Au contre-la-montre, l'Anglais David Millar est vu comme le favori par plusieurs observateurs, avec les Allemands Michael Rich et Uwe Peschel.

Chez les femmes, l'Allemande Judith Arndt et l'Anglaise Nicole Cooke, qu'on a vues sur le Mont-Royal en mai, seront dans le groupe de coureuses à surveiller avec, notamment, la Suédoise Suzanne Ljungskog, championne en titre, les Lithuaniennes Edita Pucinskaite et Rasa Polikeviciute et la Suisse Nicole Brândli.

Geneviève Jeanson et Lyne Bessette pourraient ne pas être très loin d'elles...

Au contre-la-montre, on attend surtout la Française Jeanie Longo, l'Américiane Mari Holden, la Russe Zoulfia Zabirova et encore la Suédoise Ljungskog.

Juniors et espoirs
Le tout s'amorcera ce matin avec le contre-la-montre féminin chez les juniors, puis se poursuivra peu après midi avec le contre-la-montre des espoirs masculins (moins de 23 ans).

Là aussi, quelques Québécois sont en lice.

C'est la deuxième fois que les Mondiaux sont présentés au Canada, après ceux de 1974 qui ont vu Eddy Merckx remporter la victoire au sprint.

Pour ceux qui s'inquiètent de la température, les organisateurs ont justement dû commander une étude sur le sujet pour convaincre l'Union cycliste internationale de tenir l'événement ici. Température moyenne en octobre: entre 15 et 17 Celsius.

« Remarquez, l'an passé, à Zolder, il tombait des clous et il faisait froid, se rappelait Geneviève Jeanson hier. J'étais blessée, mais ça ne m'a pas vraiment dérangée de regarder tout ça à la télé ... »


page mise en ligne le 7 octobre 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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