Attention à Mon Onc'Richard !
«Les jeunes m'appellent Mononc' mais aucun ne me dit : Tasse-toi, mon onc' !
Richard Villeneuve est âgé de 44 ans. Doyen des candidats retenus pour participer à Facteur de risques, ce serait une erreur grossière de le sous-estimer sur la base de son âge. Quel que soit le sport ou le défi!
« Je fais de la compétition en ski alpin sur le circuit provincial JI (16 ans et plus) et je me classe régulièrement dans le premier quart, dit-il. Je me fais autant de fun avec les p'tits jeunes qu'avec leurs parents. »
Après avoir délaissé le hockey pour cause de blessures trop nombreuses, Richard a découvert depuis trois ans les plaisirs du cyclisme sur route avec le club Passion Vélo de Saint-Eustache. Il s'entraîne comme un fou pour accéder au peloton d'élite.
« Je ne fais jamais rien à moitié, avoue-t-il. Quand je jouais au golf, je me tapais 100 rondes par été et j'ai réussi à descendre mon handicap à neuf coups. »
Richard Vffleneuve s'entraîne à raison de douze heures par semaine en moyenne, un régime qui conviendrait à un célibataire salarié. Mais cet entrepreneur électricien est propriétaire d'un commerce qui compte cinq employés et présente un chiffre d'affaires de 2M$.
« Je serais malheureux si je ne pouvais pas m'entraîner, dit-il. Heureusement, je peux compter sur une très grande complicité de la part de mon épouse et de nos enfants qui ont une très grande discipline personnelle. Je suis conscient d'être excessif, alors, je m'impose des limites. C'est dur, car j'ai vraiment besoin de me dépasser et de vivre des sensations fortes. »
Quand il a plongé dans le cyclisme, Richard s'est équipé pour pouvoir pédaler à fond.
« Je me suis acheté un Giant TCR composite, un vélo de 8000 $ avec lequel plusieurs coureurs prennent part au Tour de France, raconte-t-il. L'entraînement est plus facile quand on a des moyens mais ça prend aussi et surtout de la volonté, plus... une carotte! »
Un but à atteindre, puis à dépasser et la satisfaction qui s'ensuit.
« Je vais faire encore du sport à 65 ans parce que c'est en moi, dit-il. Je n'ai rien à prouver, je m'entraîne parce que ça me fait du bien. En affaires, j'ai passé par des périodes pas faciles dont je suis sorti parce qu'en vélo ou en ski, par exemple, tu ne penses pas à tes problèmes. Tu décroches. Le sport, la forme, c'est un peu beaucoup mon salut. »
page mise en ligne le 25 octobre 2003 par SVP