KNOWLTON
«Je pense que c'est un avantage d'avoir roulé sur les parcours des championnats. Je vais avoir le feeling de la course dans les jambes, parce que je sais ce que ça va demander comme efforts».
Lyne Bessette sera à l'oeuvre lors de la course contre-la-montre le mercredi 8 octobre et reviendra en selle le samedi 11 octobre pour l'épreuve sur route des mondiaux.
«Le Grand Prix féminin a été une bonne préparation parce que c'est le même de genre de parcours qu'à Hamilton avec des montées et une boucle qu'on va faire plusieurs fois», mentionne l'athlète de Knowlton.
Lyne Bessette ne se hasarde pas au jeu de prédiction puisque plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu.
«On ne sait pas à l'avance comment la course va se dérouler. Il faut se préparer pour toutes les possibilités. Ça se peut qu'on fasse piano(une course menée surtout en peloton) et que tout le monde attende la dernière montée pour attaquer. Mais ça peut aussi bien partir sur le gun et rouler à toute vitesse», poursuit Lyne Bessette.
La stratégie des équipes aura un impact sur le déroulement de la course sur route, une épreuve de 124 kilomètres (12 boucles) .
La compétition au Saguenay Lac-St-Jean a aussi permis à quatre des porte-couleurs de l'équipe canadienne de peaufiner leur préparation.
«Manon (Jutras) était en échappée la dernière journée et on travaillait pour qu'elle gagne l'étape. Les gens disaient dans la côte "allez Lyne, t'es juste à une minute, mais c'était pas le but de ramener le peloton sur Manon et les autres filles de l'échappée», signale Lyne Bessette.
Sa prestation au Grand Prix féminin avait aussi un autre but.
«J'allais là pour me préparer à toutes les températures et c'est pour ça que j'ai fini même s'il mouillait fort. On risque d'avoir la même chose à Hamilton», fait valoir Lyne Bessette.
Chose certaine, les bonnes grimpeuses seront avantagées en sol ontarien, ce qui n'était pas le cas en 2002, à Zolder, en Belgique.
Outre Bessette et Jutras, la formation canadienne sera formée de Geneviève Jeanson, Sue Palmer-Komar, Amy Moore et Erinne Willock.
«L'an passé, le parcours était plat comme une galette», dit Lyne Bessette. Pas pour rien que Jacques Brel appelait sa contrée le plat pays.
Un contre-la-montre qui promet d'être serré
En ce qui concerne le contre-la-montre, Lyne Bessette s'attend à des résultats très serrés.
«Toutes les meilleures au monde vont être là et il y a tellement peu de différence entre plusieurs filles que ça va se décider en secondes», estime Lyne Bessette, première aux championnats canadiens en juin dernier.
Elle note que le groupe des concurrentes comprendra notamment la Russe Zoulfia Zabirova (première aux championnats mondiaux en 2002), la Suissesse Nicole Brândli (deuxième en 2001 et 2002), Judith Arndt (neuvième à Zolder en 2002 et victorieuse à la Grande Boucle féminine et au Grand Prix féminin dans cette épreuve) et l'australienne Sara Carrigan (cinquième l'an dernier et première au Tour de l'Aude).
Zabirova l'avait emporté à Zolder en 30:02:62, pour une vitesse moyenne de 46.3km/h. L'écart avec les neuf coureuses suivantes variait de 14s à 5ls. Lyne Bessette y avait pris le 22e rang, à 1:35 de la gagnante.
«On va faire le même parcours que la course sur route et il y aura une portion de 8km de plus avec un faux plat où le vent pourrait être un gros facteur», fait remarquer Lyne Bessette.
Les athlètes évolueront alors dans ce secteur sur la rue Scenic, qui comme son nom l'indique, est situé dans la portion surélevée d'Hamilton et offre un panorama fort intéressant sur la ville hôte des championnats mondiaux.
Mais à une vitesse moyenne probable d'environ 45km/h, les cyclistes n'auront guère le temps d'admirer le paysage sur le parcours conçu par l'ex-cycliste canadien Steve Bauer.
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