Conditions idéales pour une première journée de Grand Tour avec du temps gris,
frais et humide le long de la route 132, près de Kamouraska.
1er août2004
Après une courte nuit marquée par le festival de Saint-Pascal et la pluie...
RIVIÈRE-DU-LOUP - Il faisait gris, humide et frais, des conditions idéales pour bien lancer le 11e Grand Tour cycliste.
De plus, la commande de la journée s'arrêtait à 65 kilomètres avec une seule côte, courte mais abrupte, à se farcir en sortant de Saint-Germain.
Heureusement, parce que la nuit de camping derrière l'aréna de Saint-Pascal n'a pas été de tout repos.
Un invité de trop : Pagilaro...
En effet, les « locaux » profitaient du passage du Tour pour lancer leur festival «Bonjour, la visite» le soir même. Deux bands se succédaient sous un chapiteau situé à un jet de pierre du dortoir champêtre.
J'entends frapper de Pagliaro est une toune superbe, mais elle tape sur les nerfs quand elle est jouée à deux heures du matin et que les décibels se propagent sans gêne au-dessus d'un champ de tentes où les gens cherchent le sommeil en prévision de la première de sept bonnes journées de cyclotourisme.
La météo s'est aussi chargée de rebaptiser le festival « Courte nuit, la visite ». La pluie, parfois drue, s'est mise à pianoter sur le toit des tentes à peine une heure après que les bands aient rangé leurs instruments !
Les traits tirés se passaient donc d'explications au départ. Cependant, dès que les GrandTouristes ont pu enfourcher leurs montures et s'élancer en toute liberté sur les routes du Bas-Saint-Laurent, les sourires sont vite revenus de mise.
Au passage de Kamouraska, la marée était basse. Une odeur vivifiante de varech flottait dans l'air humide. Un petit vent de dos aidait à faire monter la moyenne de vitesse.
De temps en temps, des petits groupes étaient arrêtés pour prendre une pause ou une pose. Un peu avant Saint-Germain, deux femmes s'immortalisaient devant un champ de fleurs jaunes de canola.
Vitesse et contemplation
Au bout de 41 kilomètres, la pause dîner a été précédée d'une descente vertigineuse où le compteur de mon Opus Vivace a établi une nouvelle marque à 78 km/h !
Une fois les réserves de carburant rechargées, les vingt derniers kilomètres vers Rivière-du-Loup sont devenus une balade embellie par les très jolies maisons de Notre-Dame-du-Portage.
Au début de l'après-midi, la pluie s'est mise à tomber. Alors que le village de tentes s'installait derrière l'école secondaire de Rivière-du-Loup, quelques habitués du Grand Tour ont laissé tomber: « On se croirait en Gaspésie !»
Faut savoir que la présentation 2003 de la plus grande aventure cyclotouristique de l'été québécois reste marquée dans la mémoire de tous les participants par une température exécrable en deuxième moitié de semaine.
La pluie incessante avait transformé les villages du Grand Tour gaspésien en champs de boue.
De plus, certaines infrastructures déficientes ont laissé un goût amer chez des participants qui ont juré (mais un peu tard...) qu'on ne les y reprendrait plus (en camping).
Des durs de durs
Étonnamment, au moins la moitié des participants de 2003 sont de retour en 2004. De plus, même si 60 % des GrandTouristes sont âgés de 45 ans et plus, plus de 85 % des gens choisissent le forfait « sous les étoiles » plutôt que le plus douillet forfait « sous la couette ».
La différence de coût (700 $ en camping, 1200 $ en hôtel avec tous les repas compris) n'explique pas tout.
Il faut savoir que l'ambiance du Grand Tour ne se limite absolument pas aux kilomètres de route avalés. Tout le côté « social » prend son sens au village lui-même où les femmes sont choyées puisque les hommes sont deux fois plus nombreux et où le bistro SAQ ne dérougit pas.
Autant de sujets affriolants sur lesquels nous reviendrons dans le courant de la semaine. Désolé, mais je dois vous quitter sur le champ. Le groupe Hobby Blues Band montera sous peu sur la scène du village et « cassera la baraque », selon les organisateurs.
Heureusement, en tant qu'invité du Grand Tour, je loge « sous la couette » à un kilomètre du village. Une belle nuit paisible en perspective...
| GRAND TOUR 2004 |
Provenance des participants :
• Montréal 31%
• Montérégie 16%
• Québec 15%
• Laurentides/Lanaudière 8%
• Laval 7%
• Mauricie/Bois-Francs 5%
• Estrie 2%
• Autres régions du Québec 6 %
• Extérieur du Québec 6 %
Toutes les chroniques de Martin Smith sur le Grand Tour 2004.
page mise en ligne le 1er août 2004 par SVP
