4 août 2004


Pierre-Étienne Rousseau, Denise Belzil et Éric Quirion ont pris un moment de répit dans une journée de travail
très chargée sans que des clients faisant la file pour une réparation s'en formalisent. La réputation
du service d'encadrement mécanique est à la hauteur de celle du Grand Tour, à savoir excellente.

Dix mécanos à la rescousse

L'équipe de secours du Grand Tour a pour 70 000$ d'outils et de pièces de rechange

RIMOUSKI - 1900 cyclistes, ça roule, ça roule ! 1 900 cyclistes, ça roule énormément ! Et les vélos, forcément, en prennent pour leur rhume... C'est pourquoi les dix mécanos du Grand Tour n'ont pas pu bénéficier d'une journée de repos comme tous les participants hier.

Ces derniers en ont profité pour savourer une visite aux Jardins de Métis, au Musée de la mer de Pointe-au-Père, aux chutes Neigette de Saint-Anaclet ou au canyon des Portes de l'enfer à Saint-Narcisse ou tout simplement pour se reposer.

A l'opposé, Érie Quirion, Pierre-Etienne Rousseau et Denise Belzil ont connu une journée chargée pour veiller au grain afin qu'il n'y ait plus de sable dans les engrenages. Les sept autres mécaniciens du Tour ont travaillé des demi-journées afin que toute la caravane soit prête pour l'éreintante étape d'aujourd'hui vers Dégelis.

Depuis cinq ans, Quirion et Rousseau ont le mandat d'assurer l'encadrement mécanique d'environ dix événements annuels du Tour de l'Île dont le plus gros est évidemment le Grand Tour.

« Bon an, mal an, on doit émettre 500 factures de réparation, effectuer des opérations gratuites sur plus de 1000 vélos et gonfler un nombre incalculable de pneus », indique Rousseau, futur diplômé en génie mécanique de l'École de technologie supérieure de Montréal.

Son partenaire vit une vie spéciale, lui aussi. Éric Quirion est designer industriel chez Mega Bloks quand il n'est pas aux commandes du secteur mécanique au Grand Tour.

Contrairement aux clients qui apportent leurs vélos à une boutique ordinaire, les clients du Tour ont besoin d'assistance inunédiate.

« On part avec un stock de pièces d'environ 30 000 $ et d'outils de plus de 40 000 $ pour répondre à toute demande sans que le client ait à manquer une journée de vélo », explique Rousseau.

Les réparations se font au départ, à la halte-dîner, à l'arrivée ainsi que pendant toute la journée de relâche qui sert également à faire le ravitaillement des pièces les plus en demande et à recevoir les commandes spéciales passées chez des compagnies comme Marinoni, par exemple.

Les journées sont longues pour les mécanos. De vingt à trente vélos passent quotidiennement entre les mains de chacun d'entre eux.

« C'est formidable pour les plus jeunes qui sont embauchés car, en une semaine, ils font face à tous les problèmes qu'ils verraient en une saison complète dans une boutique », souligne Belzil qui a elle-même formé de nombreux mécaniciens à son école Techno Cycle, à Montréal.

Denise Belzil est aussi la pionnière mécano du Grand Tour puisqu'en compagnie de Sonia Denoncourt, elles ont assuré, à deux, la totalité du service d'encadrement lors de la première de l'événement en 1994.

« On sait d'avance ce qu'on va devoir traiter dans une journée, fait remarquer Belzil. Des crevaisons, tous les jours. Quand un parcours est côteux, des ajustements de vitesse. »

Rousseau ajoute : « S'il y a un pont en bois sur un parcours, on va devoir remonter des roues au complet parce qu'il y a immanquablement des gens qui en coincent une entre deux planches. »

Ça roule aussi intensément dans les tentes de mécanique que sur les routes. Comme dans tous les autres services du Grand Tour, on trouve rarement un grain de sable dans l'engrenage au grand soulagement des participants.

GRAND TOUR 2004
Itinéraire d'aujourd'hui : 139 km de Rimouski à Dégelis
Demain : 61 km de Dégelis à Edmundston

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Toutes les chroniques de Martin Smith sur le Grand Tour 2004.


page mise en ligne le 4 août 2004 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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