Les étapes se suivent et ne donnent pas de répit aux cyclistes...
Y en n'a pas d'facile
au Grand Tour !
Tous les cyclistes s'imaginaient qu'après la «Journée défi» de mercredi, qui a mené l'immense peloton de Rimouski à Dégelis via un parcours côteux de 139 kilomètres, la journée suivante aurait des allures de walk in the park, comme disent les Anglais.
Tel ne fut pas le cas !
L'organe de presse officiel du Grand Tour, Le Déchaîné, a trouvé le mot parfait pour résumer les réactions des cyclistes : « Ouch!»
Un extrait du Déchaîné en témoigne éloquemment : « On commence la journée en se disant : Bof ! 61 kilomètre, y a rien là ! On va rouler les doigts dans le nez... Le temps est frais, ça démarre sur le sentier du Petit Témis par 25 km de plat sur poussière de roche. Et puis, hop ! à Saint-Jacques, changement de braquet. Ça grimpe. Ouch ! Ça grimpe pas mal sec en plus. Les 140 kilomètres de la veille sont encore bien incrustés dans les micro-fibrilles de nos muscles. Ouch !
Non mais qui donc dessine les parcours ??? C'est pas à un voyage dans les Pyrénées que je me suis inscrit. Ouch ! encore une fois. Enfin, ça s'arrête. Halte-dîner, descente vertigineuse et, pour bien finir la journée, une ultime bosselette pour arriver à Edmundston. Ouch ! »
Pour ajouter au calvaire des participants, une des plus belles côtes à descendre de tout le parcours avait un revêtement dans un tel état de délabrement qu'il a fallu se la farcir en serrant constamment les deux freins. Misère noire !
Le plus court itinéraire de toute la semaine du Grand Tour a tout de même eu l'avantage de permettre une arrivée relativement hâtive sur le campus de l'université de Moncton, à Edmundston, où le Village avait installé ses pénates.
L'entrée du camion-balai suivant le dernier cycliste sur la route s'est faite vers 16h30. Une ovation monstre l'a accueilli, puisque la plupart des Grand Toureurs avaient déjà eu le temps d'installer leur tente, de prendre une douche et de se retrouver au Bistro SAQ. Tous ont convergé vers l'aire d'entrée du Village pour saluer le courageux cycliste. Non, ce n'était pas l'ex-ministre péquiste et actuel député bloquiste Serge Ménard...
Dur, dur, le vendredi matin
Hier, il a fallu payer pour les excès combinés des deux journées précédentes.
La nuque prise dans un étau, le dos rigide connne un cadre en graphite, le postérieur en chou-fleur et les micro-fibrilles des muscle des cuisses et des mollets en grève ont fait en sorte que le niveau d'enthousiasme était aussi bas que la température de ce matin très froid à Edmundston.
Même la promesse d'un parcours plat pendant plus de 70 kilomètres n'a pas suffi à donner des ailes aux Grand Toureurs.
Faut dire que dès le retour sur les routes de la Belle Province au bout d'une cinquantaine de kilomètres, l'état pitoyable de la chaussée sur la route 289 provoquait des chocs à répétition qui se répercutaient dans les bras, les jambes et la colonne vertébrale. Ouch !
L'intrépide représentant du Journal de Montréal a commencé à se sentir bien physiquement aux alentours du 78e kilomètre. En pleine ascension vers Saint-Eusèbe. Une montée longue et en douceur, comme on les aime...
Après une longue descente vers Notre-Dame-du-Lac, le trajet empruntait finalement la piste cyclable menant à Cabano et longeant le superbe lac Témiscouata sur plus de dix kilomètres. Un repit bien mérité pour couronner une autre longue journée.
Aujourd'hui, le Grand Tour 2004 prend fin avec une trotte de 125 kilomètres jusqu'à Saint-Pascal, point de départ quitté sous une pluie fine il y a déjà une semaine.
Soulagement et tristesse meubleront les dernières heures de cette expérience inoubliable...
GRAND TOUR 2004 |
• Aujourd'hui, itinéraire final:
125 km de Cabano à Saint-Pascal de Kamouraska
_______________________
Toutes les chroniques de Martin Smith sur le Grand Tour 2004.
page mise en ligne le 7 août 2004 par SVP