Les moumounes se mutinent !
SAINT-PASCAL - La moitié des Grand Toureurs ont participé à une mutinerie pacifique, hier matin.
En quittant Cabano, ils ont refusé de grimper pendant 15 kilomètres vers Saint-Eusèbe, comme le prévoyait le parcours officiel.
Un millier de cyclistes ont défié l'organisation en optant plutôt de passer par la route 232, qui offrait un trente kilomètres bien plat en longeant la rivière Cabano jusqu'à Pied-du-Lac.
Faut dire que des côtes, il y en avait eu pour les fins et pour les fous pendant toute la semaine. De plus, la distance à parcourir (125 km) était la plus longue jamais proposée pour une dernière journée dans les annales du Grand Tour
Ayant eu vent de ce qui se tramait, l'organisation s'est ajustée rapidement. Des encadreurs ont été dépêchés sur la route des mutins, qui voulaient se la couler un peu plus douce.
Dans l'environnements du Grand Tour, se la couler douce - en choisissant l'hôtel plutôt que le camping, par exemple - vaut à ses pratiquants de se faire traiter de moumounes. Le geste de désobéissance d'hier n'a pas échappé à la règle...
Joëlle Sévigny, pdg du Tour de l'Île, a expliqué que le ministère des Transports du Québec a refusé d'accorder la permission à 1900 cyclistes de traverser la route 185 à Cabano pour rejoindre la 232. Il était donc « officiellement » impossible d'offrir le trajet emprunté par les mutins.
Dans le Témiscouata et plus particulièrement à Cabano, une campagne populaire vise à faire pression sur le ministère des Transports pour modifier cette route très dangereuse. Le slogan de la campagne : « La 185 tue ! »
Elle n'a pas fait de victime chez les Grand Toureurs, qui ont ainsi pu hâter quelque peu leur arrivée à Saint-Pascal.
Le rideau est finalement tombé sur le volet cyclotouristique du Grand Tour 2004 à 18h35, heure à laquelle le camion-balai - qui suit le dernier cycliste en piste - a passé l'aire d'arrivée à Saint-Pascal.
page mise en ligne le 8 août 2004 par SVP