Laurent Martel
Un thésard en physiologie et biophysique de l’Université de Sherbrooke affirme que selon lui, Jeanson pouvait atteindre un taux d’hématocrite élevé en combinant trois éléments : un usage intensif d’une tente hypoxique, la déshydratation et un récent passage de la station assise à debout.
Effectivement, c’est surement possible, et Madame Jeanson aura peut-être joué d’une extraordinaire malchance cette journée-là : après avoir passé une nuit comme toutes les autres depuis un an à 3500m d’altitude dans sa tente hypoxique, elle s’est levé complètement déshydratée de son contre-la-montre pourtant effectué trois jours avant (et rappelez-vous que nous sommes le matin de la course sur route des Mondiaux, alors que n’importe quel cadet sait qu’il est crucial de bien boire dans les jours précédents une course…) et a dû fournir un échantillon sanguin dans les instants, manque de pot, après s’être simplement levé de sa chaise…
On croit rêver, mais ce serait probablement suffisant pour soulever un doute raisonnable dans la tête d’un juge…
Dans ce contexte, vous comprenez tout le difficile travail des policiers pour rassembler des preuves solides qui résisteront à de telles hypothèses d’une succession incroyable (et statistiquement improbable voire impossible) d’événements !
Source : La Flamme rouge
page mise en ligne le 22 janvier 2004 par SVP