Plus de 650 kilomètres en compagnie de 1900 cyclistes
sur les routes du Bas-Saint-Laurent et du Témiscouata...
SAINT-PASCAL-DE-KAMOURASKA - Le grand jour est enfin arrivé ! Dès ce matin, je vais avaler des kilomètres sur les routes du Bas-du-Fleuve et du Témiscouata pour participer au plus gros événement cyclotouristique de l'été québécois.
En cet été 2004, le « Grand Tour » en est à une 11e présentation après avoir fêté son 10e anniversaire sur les routes de la Gaspésie, l'an dernier.
J'attends depuis longtemps l'occasion de participer à cet événement qui, dès sa 3e année d'existence, a attiré et attire encore près de 2 000 cyclistes pour une randonnée dont l'itinéraire de base s'étend, cette fois-ci, sur 659 kilomètres.
En sport comme dans toute autre activité, la persévérance est souvent récompensée. Me voilà donc sur le point de vivre cette belle aventure, quatre mois après avoir fêté la fin de mon premier demi-siècle d'existence.
En tant que quinquagénaire, je ne ressortirai pas du lot des participants dont près du quart ont campé la nuit dernière sur un terrain adjacent à l'aréna de Saint-Pascal, domicile de l'impérial et des Mariniers, respectivement équipes de hockey senior et junior BB.
Un petit village de tentes s'est formé en vue d'un départ matinal à l'arrière de l'édifice voisin de la Société d'agriculture de Kamouraska.
Ambitions modestes
En tant que quinquagénaire, je me suis tout de suite senti comme un poisson dans l'eau. Faut dire que 60 % des cyclistes inscrits au Grand Tour 2004 sont âgés de 45 ans et plus.
Une tendance lourde qui prouve que la génération des babyboomers a compris que la pratique sportive est garante d'une meilleure qualité de vie.
Comme dans tous les sports que je pratique, mes ambitions sont modestes.
Je suis capable de conserver une moyenne de 25 km/h en roulant en solitaire, mais je suis convaincu d'améliorer cette moyenne en roulant au sein d'un peloton.
Néanmoins, comme en ski de fond, je préfère garder une cadence qui me permette de savourer chaque moment en contemplant les paysages et en laissant ma pensée s'échapper vers mille sujets différents. L'odomètre passe au second rang des priorités...
Le choix des régions du Bas-Saint-Laurent et du Témiscouata comme scène du 11e Grand Tour permettra de stimuler l'imagination.
Le fleuve sera le compagnon des cyclistes lors des trois premières journées qui les conduiront successivement de Saint-Pascal à Rivière-du-Loup, puis à Trois-Pistoles et enfin à Rimouski.
Une journée de congé permettra alors de se préparer mentalement à la plus longue randonnée du Tour, une trotte de 139 kilomètres menant de Rimouski à Dégelis en passant par une bonne douzaine de bosses, comme disent les cyclistes endurcis en parlant de la voie Camilien-Houde.
La 6e journée prendra des allures de pique-nique puisque seulement 61 petits kilomètres séparent Dégelis d'Edmundston et d'une première incursion du Grand Tour au Nouveau-Brunswick.
Le retour vers le point de départ initial se fera en deux jours par l'entremise d'une étape de 109 kilomètres vers Cabano, puis de 125 kilomètres vers Saint-Pascal.
Les plus mordus auront ajouté 125 kilomètres en se tapant les parcours optionnels supplémentaires offerts lors de cinq journées.
En Opus pour la forme
Pour ma part, je me contenterai des trajets de base en tripant sur ma monture, un Opus Vivace que je me suis offert comme cadeau après avoir réalisé un bon profit en vendant ma maison du Mile-End, il y a trois ans. On se gâte comme on peut...
Je m'attends à souffrir de la nuque, des épaules, des cuisses, des fesses, des pieds et d'à peu près tous les muscles imaginables, mais je n'échangerais ma place contre aucune autre au cours de la semaine à venir.
Parmi les raisons majeures, celle qui me fera devenir papa pour une deuxième fois à la fin de l'année.
Je veux que mon deuxième fils ait un père suffisamment en forme (même à un âge canonique...) pour pratiquer des sports avec lui.
Pédaler 650 kilomètres en une semaine est une bien meilleure assurance de relever ce défi que d'attendre un coup de baguette magique, le derrière bien enfoncé dans un fauteuil devant la télé...
Je vous invite donc à suivre ma conquête du Grand Tour 2004 en espérant qu'elle vous incitera à vous mettre en forme ou à la soigner en pédalant, courant, marchant, ramant, nageant...
En allant jouer dehors, quoi !
Grand Tour 2004 |
page mise en ligne le 31 juillet 2004 par SVP