Émilie Roy, de retour
en course progressivement
Les amateurs de courses de vélo du Québec savent déjà qu'Émilie Roy
a obtenu sa libération de l'Équipe RONA. Nous avons communiqué avec son
entraîneur - et père - Alain, pour en connaître un peu plus sur le programme des prochaines semaines.
Émilie peut dès maintenant courir avec qui elle veut, sans aucune restriction. Elle a déjà reçu des offres d’ailleurs, la nouvelle s’étant répandue comme une traînée de poudre. Mais il ne serait pas honnête de se joindre à une autre équipe professionnelle pour le moment car Émilie, suite à sa rentrée en catastrophe au Québec au début mars, a dû se faire soigner d’urgence pour les séquelles de son grave accident survenu lors de de la Classique Valley of the Sun en Arizona.
Le médecin lui avait prescrit du repos actif. Ce qui veut dire, en jargon d’entraînement, peu de volume et d’intensité, mais cela ne l’empêche pas de faire des activités physiques et de s’entraîner légèrement. Le 27 avril, le médecin traitant autorisait Émilie à reprendre les entraînements un peu plus intensifs et les compétitions. Depuis deux semaines elle a repris l’entraînement. Pour le moment, elle n’est pas performante du tout, et cela va prendre environ deux mois afin qu’elle retrouve un certain niveau.
Quoique sans entraînement, elle a participé au GP de Granby (contre la montre individuel) samedi dernier. Elle n’y était pas inscrite, son temps n’est donc pas officiel, mais nous tenions à avoir des données de base, afin de situer Émilie sur l’état de sa condition physique par rapport aux autres Québécoises. Résultat surprenant : elle termine avec le 2e meilleur temps, à moins de 5 secondes d’Audrey Lemieux, et c’est toute une référence, on connaît la réputation de cette dernière !
C’est pour cette raison que cette saison, elle participera aux différents projets de l’équipe du Québec et de l’équipe canadienne.
Mais il faut préciser qu’Émilie prendra ces courses comme des courses d'entraînement, sans aucun but de performance. Il ne serait pas étonnant de la voir abandonner, si elle se fait lâcher. Elle fera de son mieux, avec la forme qu’elle aura sur le moment !
Une course contre la montre sur le plat comme celle de Granby n’a rien à voir avec une course comme la Coupe du monde à Montréal qui est réputée comme étant la plus difficile sur le circuit mondial. Les côtes ne pardonnent pas lorsque l’on n’est pas en forme !
page mise en ligne le 15 mai 2004 par SVP