Dans la série
ÊTES-VOUS HEUREUX AU TRAVAIL |
Bouffées d'adrénaline
Andres Ormeno, livreur de courrier à vélo, chez Courrier Rapide et accro d'adrénaline
Mali Ilse Paquin
Êtes-vous heureux au travail ?
Oui. Premièrement, parce que les paies où je travaille
sont bonnes. Deuxièmement, parce que le dispatcheur - le répartiteur des livreurs - ne me fait pas perdre mon temps. Il me trouve toujours des colis à porter ou à ramasser dans le secteur où je suis. C'est la magie du dispatch.
Qu'est-ce qu'il vous faut absolument pour avoir du plaisir au travail ?
Il faut à tout prix que je sois dehors. Je n'ai jamais travaillé dans un bureau, je crois que j'en serais incapable. J'aime l'adrénaline de faire du vélo toute la journée. Parfois, j'ai tellement d'énergie, j'ai l'impression que je pourrais battre Lance Armstrong ! Je ne connais pas d'autres feelings comme celui-là.
Qu'est-ce qui représente le plus grand obstacle à votre bonheur ?
Les taxis et les chauffards. Ils n'ont aucun respect pour les cyclistes. Si un père traverse la rue avec son fils, ils vont le laisser passer. Moi, c'est comme si j'étais invisible. Je suis devenu tellement habitué de me faire couper, je ne m'en rends presque plus compte. Mais ce qui me rendrait malheureux par-dessus tout, c'est de ne pas être en forme, d'avoir un accident.
Votre meilleur souvenir professionnel ?
Le jour où, quand j'étais planteur d'arbres en Colombie-Britannique, notre groupe a été conduit en hélicoptère sur le sommet d'une montagne. C'est le plus beau paysage que j'ai vu de ma vie.
Un rêve qui ferait votre bonheur ?
Hum... Ça ne m'en prend pas beaucoup pour être heureux. Je gratte la guitare dans mes temps libres, je ne détesterais pas pouvoir vivre de ma musique !
page mise en ligne le 3 octobre 2004 par SVP