BARDOLINO (Reuters) - La Suissesse Karin Thürig a atteint son objectif majeur, en remportant mardi le titre de championne du monde de contre la montre dames à Bardolino.
A plus de 46 km/h de moyenne, Thürig a rejeté très loin ses deux principales rivales, l'Allemande Judith Arndt et la Russe Zoulfia Zabirova.
Pas de miracle en revanche pour les deux Françaises Jeanie Longo et Edwige Pitel qui se classent respectivement 15e et 20e.
Agée de 32 ans, Karin Thürig est originaire de Zoug, comme son aîné Tony Rominger.
Comme l'ancien recordman de l'heure la Suissesse affectionne l'effort solitaire mais elle aura réussi ce que son compatriote n'avait jamais su faire: se parer du maillot arc-en-ciel.
Troisième du contre la montre des Jeux olympiques d'Athènes cet été, elle a réussi sur les rives du Lac de Garde une course parfaite !
"Je suis partie avec beaucoup d'agressivité," a-t-elle expliqué. "Au bout de cinq ou six kilomètres, j'avais mal aux jambes.
"J'ai eu peur d'être partie trop vite mais en constatant l'écart à mi-course (16 secondes d'avance sur Judith Arndt créditée du deuxième temps), en apercevant déjà l'Américaine Deirdre Demet-Barry, donnée parmi les favorites, j'ai été rassurée."
A l'arrivée, Thürig comptait près d'une minute d'avance sur Arndt, médaillée d'argent de la course en ligne à Athènes, et sur l'habituelle Zoulfia Zabirova accédant pour la cinquième fois sur le podium mondial.
Evidemment, la France comptait sur l'éternelle Jeannie Longo, 46 ans, pour s'en sortir mais rapidement il a fallu déchanter.
Finalement 15e à deux minutes et demie, il n'a pas fallu attendre longtemps pour avoir une explication, juste le temps qu'elle s'en prenne à son mari et entraîneur Patrice Ciprelli.
"Depuis le début de saison, je n'ai pas un bon matériel pour le contre la montre. Je ne trouve pas ma position et au départ je me demande toujours combien je vais prendre, ce n'est pas l'idéal.
"Je cours sur un vélo qui date de 2000 ! Cela dit, je ne suis pas vraiment déçue parce que j'ai eu de bonnes sensations dans la côte.
"Je me suis préparée davantage pour la course en ligne, samedi, et s'il ne pleut pas, si je ne chute pas et ne me fais pas trop de frayeurs, si j'arrive à prendre le bon coup, je peux m'en sortir..."
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