Audrey Lemieux a reçu la plaque distinctive de messieurs André Michaud et Daniel Manibal.
photo : Antoine Bécotte
La Fédération québécoise des sports cyclistes
honore les meilleurs de 2005
La Fédération québécoise des sports cyclistes a tenu son Gala annuel le 6 novembre au Château Mont Ste-Anne dans la région de Québec.
C'était l'occasion de dévoiler l'identité des athlètes par excellence pour la dernière saison. Audrey Lemieux et Dominique Perras, pour la course sur route, Marie-Hélène Prémont et Mathieu Toulouse en vélo de montagne et Jean Quevillon, du secteur handisport, ont été honorés.
Dans la catégorie cyclistes de la relève, ce sont Karol-Ann Canuel et Éric Boily qui courent sur route qui ont reçu les honneurs.
En vélo de montagne, les élus sont Isabelle Jacques et Raphaël Gagné alors qu'en BMX ce furent Pascale Rousseau et Joey Trudeau.
Espoirs :
route-piste : Geneviève Bourgeois et Jean-Samuel Deshaies
vélo de montagne : Andréanne Pichette et François Morin
BMX : Marilou Brault et Francis Lamy
Maîtres
route-piste : Antonietta Lembo et Michel Déry
vélo de montagne : Annie Leduc et Christian Paré
BMX : Jean-Luc Bellemare
Entraîneurs par excellence
route-piste : Vincent Hudon
vélo de montagne : Ian Hughes
BMX : Yannick Vincent
Officiels de l'année
route-piste & vélo de montagne : Réjean Giguère
BMX : Patricia Deslauriers
Bénévoles par excellence
route-piste : Marcel Tessier
vélo de montagne : Serge Lavertu
BMX : Gilles Desrochers
Équipes de l'année, haute performance
route-piste : l'équipe Gypco TÉLÉ-Annonce
vélo de montagne : Club Brunet-La Vie sportive
BMX : Club de Crabtree
Équipes de l'année, développement
route-piste : Club de Sherbrooke
vélo de montagne : CSS D'Albix
BMX : Club du Cap-de-la-Madeleine
Temple de la renommée
Nouveaux intronisés en 2005
Dany Deslongchamps
Natif de Sept-îles, Dany Deslongchamps a entrepris sa carrière cycliste à l’âge de 14 ans en 1974 sous les couleurs du club Vélo du Nord de Baie-Comeau. En 1975, il joint les rangs du club Norbec qui voit le jour à Sept-Îles. Sa première performance significative sera une 2e position lors des Championnats québécois sur route au Mont Ste-Anne, dans la catégorie cadet en 1976.
Au cours des années qui suivent, il progresse rapidement et démontre ses capacités exceptionnelles au contre-la-montre individuel. Il prend ainsi part à trois éditions du Tour de l’Abitibi, où il obtient sa meilleure performance en 1979 avec une 8e place au classement général, en plus d’enregistrer une victoire d’étape. Cette même année, il remporte les titres juniors canadiens au CLM individuel, au CLM par équipe et au critérium.
À sa première saison chez les seniors en 1980, il est sélectionné sur l’équipe olympique, mais ne pourra y prendre part en raison du boycott des Jeux de Moscou par le Canada. Il fait sa marque au Québec au cours de ses deux premières années chez les seniors en remportant notamment le Grand Prix Beauport et le Grand Prix Marc Blouin et en obtenant plusieurs victoires d’étapes lors du Tour de la Gaspésie.
Sélectionné sur l’équipe canadienne pour les Jeux du Commonwealth en 1982, il reste en Europe et remporte Paris-Vierzon, une classique internationale. Il décide alors de rester en France pour y passer la saison 1983. Il obtient alors d’excellents résultats, dont une 3e place à Bordeaux-Saintes, 1er au Circuit Bousaquin, 1er du CLM du Tour de la Vallée de la Loire, 2e de Paris-Briard, et plusieurs podiums dans des courses nationales.
Au printemps 1984, il subi un accident et est diagnostiqué peu de temps après faire de l’inflammation rhumatoïde chronique, ce qui le contraint à mettre un terme à sa saison et compromet de façon définitive tout espoir de passer professionnel avec l’équipe Sen-France-Loire. En 1985, il reprend la compétition au Canada et est sélectionné sur l’équipe canadienne du CLM pour les Championnats du monde.
Il poursuivra enfin sa carrière pendant quelques années aux Etats-Unis où il s’établit en 1986, et continue d’obtenir de bons résultats, bien que ses meilleures années soient désormais derrière lui. Au terme de sa carrière qui prendra fin au début des années 90, le Moose, surnom qui lui avait été donné pour souligner sa force phénoménale, aura cumulé plus d’une centaine de victoires.
Patrice Drouin
Pendant longtemps au Québec le vélo était un moyen de transport ou un sport qui se pratiquait sur les routes par quelques athlètes un peu fous. De grandes courses et de grands athlètes ont émerveillé les amateurs de cyclisme. Le Temple de la Renommée est plein de noms de ces grands athlètes. Mais la pratique cycliste sportive n’était pas assez répandue.
Vers les années 80, aux USA apparaissait une nouvelle forme de cyclisme : le vélo de montagne. Immédiatement un groupe de maniaques issus de la route, du ski de fond ou tout simplement d’autres sports ont eu la piqûre, se sont acheté des lourds vélos à gros pneus et se sont mis à monter et descendre les montagnes. Des commerces de vélo se sont adaptés ou même sont nés pour satisfaire à cette demande croissante.
Puis, comme pour tout sport, des compétitions sont apparues. Elles étaient de deux ordres et visaient à valoriser différents volets du cyclisme : pour l’endurance, il y avait les épreuves de cross country et de montée ; et pour l’habileté, il y avait des épreuves de descente et de trials.
En quelques années la passion est devenue folie. Certains visionnaires (nous en honorons deux aujourd’hui) ont reconnu cet engouement et ont décidé d’en faire une carrière.
Patrice Drouin, né un 6 novembre, était à la tête d’un groupe qui a tout fait pour mettre le sport en vie :
• Il a organisé des courses dans des centres de ski qui ne demandaient que d’être visités durant leur saison morte;
• Il a créé des règlements qui assuraient une légitimité sportive au vélo de montagne;
• Il a publicisé le sport dans ce qui est l’ancêtre des publications québécoises dédiées au vélo de montagne : Le Hors-Route (qui existe encore);
• Il a créé une association (AVMQ) qui encadrait tous les aspects du sport : courses, formation des officiels, publicité, commandite, rédaction de règlements, échanges avec d’autres associations à travers le monde.
Puis au fil des années les ouvriers de la première heure ont pris d’autres chemins, mais Patrice a continué sur sa lancée.
• L’association dont il assumait la présidence s’est jointe à la FQSC;
• Il s’est associé avec Chantal Lachance (qui à ce moment était devenue commissaire internationale) pour créer Gestev. Gestev a été instrumental dans la mondialisation du vélo de montagne;
• Il a transféré cet enthousiasme pour le sport au niveau national en se joignant à l’ACC;
• Il a fait reconnaître par l’UCI (autrefois la FIAC) le sport de vélo de montagne et a co-rédigé les règlements internationaux de ce sport.
Depuis 1991 et ce, sans arrêt, le circuit de la Coupe du Monde débarque au Québec et y tient toujours la totalité des épreuves (cross-country, descente, four cross) de ce championnat. Ce que peu de sites dans le monde peuvent afficher. Enfin, depuis 2005, Patrice Drouin est co-responsable du circuit Coupe du Monde de l’UCI.
Mesdames et messieurs, j’ai l’honneur de vous présenter le premier membre du Temple de la renommée issu du monde du vélo de montagne. Patrice Drouin est un grand bâtisseur et il le fait discrètement depuis plus de vingt ans.
Chantale Lachance
Native de St-Ferréol-les-Neiges, ce qui nous frappe quand on rencontre Chantal Lachance c’est son sourire, ses yeux rieurs et son empathie réconfortante. Quels atouts pour celle qui est passée du statut d’ami d’athlète, à bénévole lors des premières courses de vélo de montagne au Québec, à officielle à ces dites courses, à commissaire nationale et enfin à commissaire internationale. Si vous ne le saviez pas, elle était commissaire en chef à la course de vélo de montagne lors des Jeux Olympiques de Sydney et les amateurs se souviendront qu’elle a pris une courageuse décision face à des plaintes d’obstruction portées contre la médaillée d’or.
Mais Chantal n’est pas seulement commissaire, elle est surtout celle qui a aidé à bâtir le sport du vélo de montagne. Pour ce faire, elle a travaillé avec, malgré, en présence, en l’absence de Patrice Drouin. Leur entreprise, Gestev, a organisé le premier Championnat du Monde de VM en 1992. Ce Championnat du Monde qui provoquait la naissance officielle de Gestev avait été précédé par une tentative fructueuse de Coupe du Monde au Mont Ste Anne en 1991.
Depuis ce temps Chantal et Patrice parcourent le globe pour implanter et consolider le vélo de montagne.
Pour bâtir un sport international il faut l’encadrer dans des règles et Chantal y a mis la main de façon significative :
• Elle a contribué à la rédaction des premiers règlements de vélo de montagne du temps de l’Association québécoise du vélo de montagne
• Chantal Lachance a été la première femme commissaire en vélo de montagne au monde.
D’ailleurs c’est à ce titre qu’elle s’est retrouvée en Italie comme commissaire et son expérience l’a convaincue de créer des règles internationales.
Elle les a mises en force à ce premier Championnat du monde qu’elle a co-organisé en 1992, à Bromont.
Tous les grands noms du cyclisme de montagne ont fait et continuent de faire des pieds et des mains pour ne pas rater les Coupe du Monde du Mont Ste Anne. La qualité de l’organisation y est pour quelque chose certes, mais il y a aussi ce petit plus qui fait qu’ils retournent chez eux avec des souvenirs que quelques fois ils préfèrent oublier. Chantal est la spécialiste des « partys » d’après course qui sortent de l’ordinaire.
Cette présence de l’élite mondiale a contribué au fil des années à créer cet engouement pour le sport ici dans la province et partout dans le monde. Chantale a déjà co-organisé une course en Chine
Qui n’a pas en mémoire lors d’une course pilotée par Chantal, son efficacité, son charme, sa compétence et son attention aux détails.
Plus informations sur le site de la FQSC.
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