28 décembre 2005

Le Journal vous présente les 10 exploits les plus marquants au Québec en 2005, selon nos journalistes et chefs de pupitre de la section sportive.

photo : Daniel Mallard

Marie-Hélène Prémont a connu toute une saison sur le circuit de cross-country de la coupe du monde de vélo de montagne, où elle a terminé troisième. Et elle aurait pu a faire encore mieux, n'eussent été quelques imprévus.

L'athlète de ChâteauRicher a remporté deux épreuves de la coupe du monde, dont celle du mont Sainte-Anne, en juin, en plus de terminer deux fois deuxième et une fois troisième.

Malheureusement, elle a dû rater deux courses. Celle du Brésil en raison de problèmes de transport, et la finale de la coupe du monde parce qu'elle était malade.

Elle a également terminé quatrième au championnat du monde de vélo de montagne disputé en septembre à Livigno, en Italie, en plus d'être couronnée championne canadienne en juin.

« Sérieusement, je ne m'attendais pas à une telle saison», affirme-t-elle.

« Je savais que si ma progression se poursuivait, je pourrais monter sur le podium à quelques reprises.

« Mais troisième au classement et deux victoires... Dire que j'ai raté deux courses ! »

Une rivale nommée Dahle
La saison 2005 aura surtout permis à Marie-Hélène Prémont de prendre sa revanche sur sa plus grande rivale, la Norvégienne Gunn-Rita Dahle.

Prémont avait remporté l'argent aux Jeux olympiques d'Athènes, en 2004, n'étant devancée que par Dahle.

Même si c'est la Norvégienne qui a remporté le titre mondial en 2005, Marie-Hélène Prémont a réussi à la battre lors de ses deux victoires.

« Ça, c'était génial ! » lance-t-elle en riant.

Sa victoire au mont Sainte-Anne fut particulièrement étincelante.

À mi-parcours (d'une course de 25,9 km), Prémont tirait de l'arrière par 25 secondes sur Gunn-Rita Dahle.

Prémont est montée sur son vélo juste avant le dernier des cinq tours, grugeant petit à petit l'avance de sa rivale.

Dahle a manqué de souffle et la Québécoise en a profité pour la perdre dans la brume et la battre de plus trois minutes au fil d'arrivée.

Sacrée reine chez elle, Prémont avait saisi le micro immédiatement après la course pour remercier ses partisans.

« Je suis fière d'avoir gagné cette course.

« Pour moi, mais surtout pour vous tous.

« Vous méritez une partie de cette victoire, car vous m'avez poussée dans les montées et les descentes », avait-t-elle lancé.

Progression
Marie-Hélène Prémont croit que ce sont de petites choses qui lui ont permis d'obtenir ces excellentes performances cette année.

« Au fond, ce n'est pas grand-chose », estime-t-elle.

« Le vélo de montagne est un sport d'endurance, et l'endurance s'acquiert avec les années.

« En plus, l'expérience que j'ai accumulée jusqu'à maintenant augmente ma confiance de course en course», ajoute-t-elle.

Avenir prometteur
Bien que les médias n'en parlent pas souvent, le vélo de montagne est un sport en plein essor.

L'élite canadienne se débrouille d'ailleurs fort bien sûr la scène internationale.

« Le Canada est l'un des meilleurs pays au monde, tant chez les femmes que chez les hommes, fait remarquer Marie-Hélène Prémont. Nous sommes forts parce que nous avons les parcours pour nous entraîner.

« Vous devriez voir les Européennes lorsqu'elles arrivent ici, raconte-t-elle. Disons juste qu'elles ont de la misère... »

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