27 mars 2005
Inutile de perdre la tête en payant une fortune pour un casque de vélo ! Le meilleur produit n'est pas nécessairement le plus cher.
Paul Roy
Avec le printemps, des dizaines de modèles de casques pour cyclistes ont fait leur apparition sur les rayons des grandes surfaces comme des boutiques spécialisées. Leurs prix varient de 25 $ à 300 $, pour des raisons qui échappent aux consommateurs, avertis ou non.
« Dans le domaine du vélo, le casque est l'un des accessoires pour lesquels les différences de prix sont les moins justifiées. Étonnamment, on trouve des casques très peu coûteux qui sont très bien faits », dit Jacques Sennéchael, rédacteur en chef du magazine Vélo Mag.
En 2002, cette publication a testé neuf casques protecteurs. Le casque Giro Torrent, vendu alors 52 $ avait reçu la même cote « bon » que le modèle Pneumo, de ta même compagnie, alors vendu 280 $.
Les casques étaient analysés en fonction des critères suivants : le look, le confort, la facilité d'ajustement et du stabilisateur ainsi que l'aération.
Et la sécurité ? « Tous les casques sur le marché, peu importe leur prix, sont conformes aux normes canadiennes de sécurité. Même un casque de 30 $ ne va pas se casser lors d'une chute. Le meilleur casque est donc celui qui convient à sa tête et à ses habitudes cyclistes », précise M. Sennéchael.
Comment le dénicher ? Patrick Howe, porte-parole de Vélo-Québec, recommande de faire appel à un conseiller professionnel pour trouver le casque le mieux adapté à ses besoins et à son budget.
Selon l'usage
Patrice Lalonde, copropriétaire de la boutique Pignon sur roues, avenue Mont- Royal, est un de ces spécialistes qui aident les néophytes à trouver casque à leur tête.
« Les adeptes de vélo de route ont intérêt à porter un casque léger et le plus ventilé possible. La plupart d'entre eux préfèrent un look plus sportif. Ces casques coûtent généralement 150 $ et plus », dit- il.
Ces qualités sont également recherchés par les amateurs de vélo de montagne. Dans la catégorie des casques pour montagniers sportifs, les deux modèles qualifiés de «fantastiques » par Vélo Mag étaient le Specialized M-1 et le Bell X-Ray.
Les exigences de légèreté et d'aération sont moins grandes pour les autres cyclistes. Selon Patrice Lalonde, ceux qui utilisent le vélo pour la promenade peuvent se procurer de très bons casques à moins de 60 $. Les coquilles des modèles à ce prix sont collées sur l'enveloppe de polystyrène, qui est l'élément protecteur du casque.
« Les modèles à coquille fusionnée sont plus coûteux. Leur durabilité est plus grande, mais la sécurité est la même lorsque la coquille est collée », précise M. Lalonde.
Les travailleurs à vélo et ceux qui utilisent leur bécane comme moyen de transport choisissent des formes plus arrondies et des casques unis. Un de leurs modèles favoris est le Bell Métro, qui coûte 80 $. Il est possible d'y ajouter un rétroviseur, une coquille de protection contre la pluie et un isolant intérieur en hiver.
Les systèmes d'ajustement à l'arrière varient selon les marques et les prix. Ils ont une certaine influence sur le confort. Mais peu importe les critiques élogieuses dont un modèle est l'objet, il faut à tout prix l'essayer avant de l'adopter.
Selon Jacques Sennéchael, on peut savoir si le casque est de la bonne taille lorsqu'il reste stable lorsqu'on bouge la tête, même sans l'aide de la courroie qui passe sous le menton.
Le look ado
Les mêmes attributs de sécurité selon l'usage se retrouvent dans tous les casques pour les petits et les ados. Dans leur cas, encore faut-il qu'ils les portent.
L'arrivée, depuis quelques années, de casques de vélos à coquille pleine, facilite grandement les débats parents-jeunes.
« Ces casques appelés par les ados « casques de street » sont plus lourds, moins aérés, mais les ados s'en fichent. Ils aiment leur look et donc, ils les utilisent », dit Patrice Lalonde.
Ces modèles, en vente à partir de 25 $, peuvent également être utilisés pour le rouli-roulant, le patin à roues alignées et la trottinette.
Les enfants peuvent, à partir de 7 ans, imiter leurs grands frères ou leurs grandes soeurs en portant eux aussi ces casques à coquille pleine. Jusqu'à l'âge de 12 ans, il est recommandé d'utiliser des casques à coquille ronde avec protecteur d'oreilles.
Une chute, pas plus
Un casque, aussi cher soit-il, sera inefficace s'il est mal ajusté ou s'il est fissuré. « Un casque doit absolument être remplacé après une chute », précise Patrick Howe, porte-parole de Vélo-Québec.
Si l'impact survient dans l'année qui suit l'achat, la majorité des fabricants remplacent le casque. La compagnie Bell, qui vend des casques de marque Bell et Giro, offre de plus, pour ses modèles haut de gamme, un prix de remplacement inférieur au prix de détail suggéré après un accident, même s'il se produit plus d'un an après l'achat.
Il faut vérifier régulièrement l'état de l'enveloppe de polystyrène du casque, parce que c'est elle qui est responsable de la sécurité. En raison de l'usure de ce matériau, tous les experts recommandent de changer de casque tous les cinq ans, même si aucun incident fâcheux n'a modifié son apparence.
Premier et fabriqué au Québec
En 2004, le casque Zen, de la compagnie Louis Garneau, s'est hissé au premier rang pour le meilleur rapport qualité/prix de l'examen annuel des casques de vélo de l'organisme américain Consumer Reports. Son successeur 2005 est le Europa. Prix de détail suggéré: 75 $.
Un autre modèle Garneau, le Grunge, (prix suggéré 45 $) occupait le deuxième rang du même palmarès dans la catégorie des casques pour les 6 à 15 ans.
Outre leur qualité, les casques Garneau ont un autre attrait : à l'exception de certains modèles (casques de descente et coquilles rondes), ils sont les seuls sur le marché à être conçus et fabriqués au Québec, dans une usine située à Saint-Augustin-de-Desmaures.
Les casques Garneau sont en vente dans les grandes surfaces et en boutique, à partir de 45 $.
Cet article fait partie de la série Des vélos pour tous les budgets de Paul Roy.
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