25 avril 2005

ALPHARETTA-Dominique Perras aurait bien aimé que le Tour de Géorgie se prolonge un peu.

Après deux bonnes journées en montagne, le cycliste québécois a été l'un des principaux animateurs de la dernière étape, participant à une échappée à quatre qui a été rattrapée à quelque 10 kilomètres du fil d'arrivée.

Initiée par l'Italien Andrea Tafi, qui d'autre, l'échappée a pris naissance au 100e des 202 kilomètres de l'étape. L'ex-vainqueur de Paris-Roubaix en était à ses derniers coups de pédale dans le peloton professionnel. Ça fera donc une bonne histoire pour Perras à raconter aux jeunes coureurs qu'il aimerait bien diriger un jour.

L'Américain Danny Pate, l'Allemand Sven Krauss et Perras ont rejoint Tafi quelques centaines de mètres plus loin. Le groupe de quatre coureurs s'est forgé une avance maximale de trois minutes 20 secondes. À l'entrée d'Alpharetta, où six boucles de six kilomètres attendaient les coureurs, le groupe de quatre avait vu son avance fondre à 53 secondes.

Les quatre fuyards se sont néanmoins battus jusqu'au bout, avec Tafi en tête à chaque passage à l'arrivée. « Il en arrachait partout ailleurs et à la ligne, il sprintait comme si c'était les Championnats du monde ! » s'est exclamé Perras, plutôt amusé par le numéro du Gladiateur.

« Il voulait en mettre pour la foule, mais on lui disait calme-toi. C'était Tafi, Tafi, Tafi, et plus loin c'était fffff ! » a poursuivi le Québécois, imitant le bruit d'un homme à bout de souffle.

En plus de sa bonne forme, Perras avait une autre bonne raison de se réjouir. En remportant le premier sprint intermédiaire de la journée, il a empoché 2500 $ US, une somme qu'il partagera évidemment avec ses coéquipiers de Kodak-Sierra Nevada. Pas mal pour un grimpeur de nature qui concédait quelque chose comme 30 livres à chacun de ses compagnons d'échappée !

Perras a conclu le Tour de Géorgie au 28e rang du classement général (+ 20 minutes 10 secondes), soit le meilleur résultat canadien. Dix-septième l'an dernier, le Québécois avait placé la barre très haut, songeant au top 10.

« On ne pensait pas qu'il y aurait autant de calibre, a reconnu Perras. Il y avait six équipes du Pro Tour et un Américain super motivé dans quatre d'entre elles. Plusieurs équipes préparaient également le Giro. L'au dernier, US Postal, par exemple, s'était pointé avec une équipe de jeunes. Soyons réaliste, est-ce que je pouvais vraiment larguer Azevedo dans une bosse ? »

Prochain rendez-vous pour Perras : les championnats panaméricains, dimanche, à Mar del Plata, avec Charles Dionne et Svein Tuft.

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