24 août 2005
Les révélations du quotidien sportif français L'Équipe, qui affirme que le cycliste Lance Armstrong s'est dopé à l'érythropoïétine(EPO) lors du Tour de France de 1999, sont le résultat d'une nouvelle analyse d'échantillons d'urine prélevés auprès des coureurs du Tour à la fin des années 90.
Ces échantillons avaient été conservés par le Laboraoire national de dépistage du dopage (LNDD) de Châtenay-Malabry en France, où fut développé le test de dépistage urinaire de l'EPO, utilisé depuis les Jeux olympiques de Sydney, en 2000.
Le LNDD a entrepris à la fin de 2004 un projet de recherche visant à « affiner les critères de positivité » de sa méthode, en collaboration avec l'Agence mondiale antidopage, établie à Montréal.
Pour ce faire, le LNDD a procédé à une nouvelle analyse des échantillons collectés lors du Tour en 1998 et 1999. Ces nouveaux tests, écrit L'Équipe, « n'avaient pas pour vocation première de confondre d'éventuels tricheurs ».
L'analyse a posteriori a révélé 12 contrôles positifs à l'EPO pour le Tour de 1999. Le LNDD n'avait aucun moyen de savoir quels cyclistes étaient en cause, car les fioles d'urine que reçoivent les laboratoires antidopage sont anonymes et uniquement identifiées par un code, de manière à garantir toute manipulation malveillante des résultats.
Pour identifier les coureurs fautifs, L'Équipe a mis la main sur les numéros des échantillons urinaires positifs à l'EPO, profitant de toute évidence d'une fuite au sein du laboratoire. Elle les a ensuite comparés avec les numéros des échantillons fournis par Armstrong pendant le Tour de 1999. Comment ? En obtenant les procès-verbaux des contrôles antidopage de Lance Armstrong, remplis à l'époque par le médecin préleveur, qui indiquent clairement ces numéros.
L'Équipe ne précise pas qui lui a refilé les procès-verbaux. Mais les PV sont transmis au ministère des Sports, à la Fédération française de cyclisme, à l'Union cycliste internationale et au Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD -l'agence antidopage française). C'est donc vraisemblablement d'une source au sein de ces organisations qu'est venue l'information qui a permis au journaliste de L'Équipe de découvrir que six des 12 tests positifs provenaient de l'urine du septuple vainqueur du Tour de France. On ignore l'identité des autres coureurs en cause.
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