Détaillants indépendants de bicyclettes du Canada |
Surtaxe de 30 % sur les bicyclettes
pour respecter le protocole de Kyoto ?
Le gouvernement canadien envisage la possibilité d'imposer une surtaxe de 30 % sur les bicyclettes comme stratégie en vue de respecter ses engagements dans le cadre du protocole de Kyoto.
De nouvelles mesures destinées à protéger deux assembleurs de bicyclettes de bas de gamme du Québec entraîneraient des coûts plus élevés pour les cyclistes canadiens, occasionneraient la perte de ventes et d'emplois et constitueraient les taxes les plus élevées qui soient sur les véhicules les plus verts qui circulent sur les routes canadiennes.
NORTH YORK, ON, le 26 septembre 2005 - Le conseil des ministres du cabinet fédéral étudie actuellement une recommandation du Tribunal canadien du commerce extérieur (TCCE) visant à ajouter une surtaxe de 30 % sur les bicyclettes importées et ce, dans le but de protéger deux assembleurs de bicyclettes de bas de gamme du Québec (Groupe Procycle inc. et Raleigh Canada Ltée) généralement vendues chez les détaillants de marchandises de grande surface tels que Walmart et Canadian Tire.
Les Canadiens sont ceux qui, à l'échelle de la planète, subissent déjà l'imposition des tarifs les plus élevés sur les vélos. La surtaxe proposée de 30 % s'appliquerait en sus des deux douanes tarifaires existantes, c'est-à- dire la douane de 13 % qui s'applique sur chaque bicyclette importée au Canada, sans égard à son origine, ainsi que les droits antidumping variant entre 5 et 50 % qui sont imposables, depuis une dizaine d'années, aux bicyclettes en provenance de Taiwan et de la Chine. En important 90 % des cadres et composants des bicyclettes pour les assembler au Canada dans le but d'assurer une distribution aux chaînes de détaillants de marchandises de grande surface, Procycle et Raleigh échappent aux tarifs, aux droits et aux surtaxes.
Cette surtaxe de 30 % aurait pour effet de faire augmenter le coût des bicyclettes importées à des niveaux comparables à ceux des bicyclettes utilisées comme moyen de transport et des vélos de grande qualité utilisés par les jeunes. La combinaison des douanes tarifaires, imposées aux assembleurs de bicyclettes du Canada, et des taxes de vente fédérale et provinciale représenteraient environ le quart du prix de vente final d'une bicyclette type importée dont le prix se situe dans la fourchette des 600 $ à 700 $ CA.
"Le prix de l'essence est en hausse, le smog dans les quartiers centraux des villes est un phénomène de plus en plus souvent détecté, les émissions de gaz à effet de serre sont à la hausse, l'obésité chez les enfants augmente, et, en pratique, nous avons tous déjà identifié la bicyclette comme faisant partie de la solution. Alors, comment l'intérêt du public peut-il être servi par une surtaxe à l'importation de 30 % sur les vélos ?", de demander Peter Lilly de CyclePath de Toronto (Ontario), avant d'ajouter "La chose est absurde. Toronto, Vancouver et plusieurs villes à travers le Canada aménagent des pistes cyclables et installent des supports à bicyclettes sur leurs autobus urbains. Afin d'encourager le cyclisme, l'Université de Toronto a lancé un programme de bicyclettes en partage en vertu duquel les cyclistes ont accès à des vélos de location à divers endroits dans la ville avec la possibilité de les remettre à un lieu différent du point de départ. Devant ces initiatives destinées à encourager le cyclisme, l'ICTT recommande une surtaxe injustifiée qui aura effectivement pour conséquence, par une nouvelle hausse des prix, d'exclure du marché les bicyclettes de qualité qui sont abordables."
Mike Theil, propriétaire de quatre magasins Bicycle Sports Pacific à Vancouver y va, pour sa part, du commentaire suivant : "Il est scandaleux que les cyclistes canadiens, mon entreprise, les emplois de mon personnel, la santé de notre pays et de l'environnement soient tous sacrifiés pour renflouer deux entreprises non compétitives qui n'ont pas su s'adapter après quinze années de protection commerciale. Elles continuent de se livrer concurrence pour le bas de gamme du marché du vélo au Canada, un pays qui jouit du plus haut niveau de vie au monde. Il vaudrait mieux que ces deux entreprises se concentrent sur la fabrication de meilleures bicyclettes plutôt que de continuellement revenir devant le gouvernement pour demander davantage de protection commerciale. Il existe de nombreux fabricants canadiens de vélos qui réussissent bien, qui n'ont nul besoin de cette taxe proposée et qui ne l'appuient pas."
On recense quelques 1000 détaillants indépendants de bicyclettes au Canada employant plus de 5 000 salariés, qui se concentrent exclusivement sur la commercialisation de bicyclettes de qualité à l'intention des Canadiens et qui offrent un service fiable, sûr et agréable à l'égard de leurs produits.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec les
représentants suivants des Détaillants indépendants de bicyclettes du Canada :
au Québec :
Eric Primeau
Primeau Vélos
367, boul. des Laurentides
Laval (Québec) H7G 2T9
Tél: (450) 676-4142 Sans frais: 1-888-553-VELO
primeaueric@yahoo.fr
Gilles Bertrand
Cyclo Sportif G.M. Bertrand
167 rue Wellington
Hull, Québec, J8X 2J3
Tél: (819) 772-2919
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