VÉLOPTIMUM
le vélo aux
Jeux paralympiques

À 3 secondes du bronze Quevillon termine 4e
abandon de Longhi en course sur route

Sophie Castonguay
Comité paralympique québécois des communications

Montréal, vendredi 27 octobre 2000.
Il en a fallu de peu pour revoir le cycliste Jean Quevillon sur le podium. L'artiste peintre de Ste-Adèle a terminé à trois secondes de la troisième place (44min 09s) et aurait pu ajouter une couleur à son tableau. Coiffé à l'arrivée, Quevillon aurait lancé trop rapidement le sprint final. «Il a manqué de jus et s'est fait déborder dans les derniers mètres» de dire Vincent Jourdain, entraîneur de la délégation canadienne. «Mais il a bien couru, il a donné tout ce qu'il avait. Et hier, il était fier de sa médaille d'argent, c'était beau à voir. Je crois qu'il va se souvenir de sa course ici» d'ajouter l'entraîneur. L'Américain Daniel Nicholson termine en tête (44min 03s), le Britannique Thomas Evans suit de très près avec un chrono identique et le Coréen Yong-Sik Jin (44:06) ferme la marche pour le bronze. Gary Longhi, de Montréal, a abandonné le parcours à la suite d'ennuis respiratoires. «Après le contre la montre d'hier, Gary a souffert d'asthme. La consigne aujourd'hui était claire s'il venait à éprouver des ennuis ...» de relater Jourdain au sujet du porte étendard canadien à la cérémonie d'ouverture.

L'heure du bilan
L'entraîneur de St-Bruno a aussi tracé le portrait de ces Jeux dans l'Hémisphère Sud : «Je suis satisfait du rendement des athlètes, parce qu'ils ont tout donné. Par contre, j'aurais aimé ramener plus de médailles, c'est certain. Le constat à faire à la suite des compétitions, c'est que le niveau des cyclistes a augmenté de façon très significative. La compétition était vraiment relevée et les Canadiens n'ont rien à se reprocher. Ils ont couru au maximum de leurs efforts et de leur talent» de conclure Jourdain, qui estime que le perfectionnement du programme handisport canadien doit s'amorcer dès 2001. Plusieurs athlètes prendront leur retraite à la fin des Jeux australiens et la relève est inexistante. L'avenir est donc à construire en cyclisme handisport.

Un monde à bâtir
Selon Louis Barbeau, assistant chef de la mission canadienne et directeur technique de la Fédération québécoise des sports cyclistes, le programme handisport devra d'abord passer par le recrutement d'athlètes. «Le programme handisport est établi, un entraîneur à temps complet vient d'être nommé et il existe déjà un centre d'entraînement et un calendrier de compétitions... Il ne manque que les athlètes ! La détection de talent et le développement spécialisé de l'élite sportive cycliste seront les premiers devoirs à accomplir. Mais les performances des cyclistes aux Jeux démontre qu'avec un nombre limité de participants, le Canada excelle sur la scène internationale.» Un avis de recherche est donc lancé aux personnes non voyantes, à de nouveaux pilotes (voyants), aux paralytiques cérébraux, mais surtout, aux personnes amputées, qui sont absentes de la scène canadienne, même si cette dernière catégorie figure à l'horaire des Jeux paralympiques.


une page mise en ligne le 27 octobre 2000 par SVP