VÉLOPTIMUM |
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28 juillet 1999
François Béliveau
Cojan a raté l'occasion de s'assurer d'un sixième titre des Mardis cyclistes
Malgré un ciel dégagé, une superbe soirée et la victoire de l'équipe avec un chrono record de 49:19 pour la saison, à 35 secondes du record absolu, un gros nuage a assombri les Espoirs Laval Naya hier à l'avant-dernière étape des 22e Mardis cyclistes Diet Pepsi de Lachine. Mais on sait qu'il se dissipera, foi de Yannick Cojan.
Celui-ci avait la chance de s'assurer d'un sixième titre aux Mardis, mais le suspense durera une semaine de plus. L'équipe Degree Radio-Énergie l'a emberlificoté et c'est le coéquipier de Cojan, Czeslaw Lukaszewicz, qui a ramassé le gros lot, 57 points. Yannick s'est limité à 18, totalisant 359, contre 312 pour Luka.
Cojan, nom qui sonne bien à Lachine, a débuté en gagnant le premier sprint, et en se classant deuxième dans le suivant remporté par Alexandre Cloutier, en échappée solitaire.
Mais c'est là que ça s'est gâté. L'équipe de Josée Robitaille Degree Radio-Énergie avait lancé Cloutier seul devant les autres pendant quelques tours. Mais à la fin du deuxième sprint, Josée ordonna une autre échappée de ses autres coureurs. Elle voulait un seul coureur, mais quatre Radio-Énergie sont partis, encadrés par cinq autres concurrents, dont trois des Espoirs Laval incluant Lukaszewicz et le jeune Jonathan Tremblay, explosif.
"C'est à ce moment-là que j'ai perdu la course. Radio-Énergie a merveilleusement bien travaillé contre moi", a ironisé Cojan, qui avait pris cinq minutes après la course pour se calmer. Mes équipiers ont choisi de se mêler à l'échappée au lieu de m'aider à récupérer après les premiers sprints. Je ne peux tout faire seul. Fallait me laisser le temps de respirer."
Il en avait gros sur le cœur l'athlète de 31 ans, mais on sait tous que sa gentillesse naturelle reprendra vite le dessus.
"Le problème, a-t-il ajouté, c'est que toute la pression sera sur moi la semaine prochaine pour la dernière course où les points comptent en double (pour une possibilité de 180). Et si je perds, ça va être de ma faute. C'est ça, des erreurs de courses!"
Résumons: Cojan voulait, et c'était le souhait de son équipe dirigée par Antoine Bedwani, amasser le maximum en l'absence de deux de ses principaux rivaux, Charles Dionne et Samuel Thibodeau, engagés dans une importante course à étapes aux États-Unis.
Il n'avait pas à se méfier de son coéquipier Lukaszewicz qui, à titre de champion canadien sur route, sera absent la semaine prochaine, défendant les couleurs du Canada aux Panaméricains.
Avant l'épreuve d'hier Cojan avait dit qu'il lui faudrait une soirée parfaite, et Luka promettait de batailler pour Cojan.
Le sort a cependant contraint Luka d'y mettre toute la gomme en fin de course, après la victoire de son coéquipier Jonathan Tremblay dans les sprints 3 et 4, pour au moins priver les quatre mercenaires de Radio-Énergie de la victoire. Ceux-ci d'ailleurs avaient fait leur boulot, élargir l'écart entre l'échappée à neuf et le peloton où Cojan était enfoui.
Bilan : Cojan n'a que 103 points d'avance sur Dionne, son plus rude adversaire qui, mardi prochain, sera là comme un seul homme.
, 28 juillet 99
François Béliveau
« Je suis heureux de ma victoire, mais pas pour Cojan », a lancé le vainqueur d'hier aux Mardis de Lachine, le Polonais d'origine de 35 ans Czeslaw Lukaszewicz. « De plus, je n'ai pas travaillé à mon goût pour mériter cette victoire. Je ne sais pas ce qui est arrivé à Yannick. Je n'ai reçu aucune instruction du coach... »
S'il n'a pas travaillé, Luka, c'est qu'il laissait suer les quatre coureurs de Degree Radio-Énergie qui avaient lancé l'échappée après 10 des 25 tours. Son jeu et celui de ses comparses Jonathan Tremblay (20 ans) et Nikolai Geliaka, qui faisaient partie du groupe, c'était de se laisser porter et d'attendre le peloton (et Cojan). Ça ne s'est pas produit. Jonathan a empoché les deux sprints, et Luka la victoire finale.
Cette course tactique a été menée de main de maître par Josée Robitaille, patronne de Degree Radio-Énergie. Et elle l'a fait à l'aide d'une petite radio que captaient deux de ses coureurs.
« Tout le monde en a aux États-Unis, a-t-elle dit, mais ici on est les seuls à en profiter. C'est 500 $ pour trois radios. »
Son rival des Espoirs Laval, Antoine Bedwani, à mi-course, disait qu'il n'avait pas besoin de cette nouvelle technologie. Mais il ajoutait : « On n'a pas d'argent pour s'en payer. On a des champions, mais on ne cesse de chercher des commanditaires... »
Daniel Belisle, de D'Italiano Les Ailes, est maintenant à un point de Dionne (255). Il a tout essayé, seul mais vainement.
Chez les jeunes pour la coupe All Sport, Frédéric Millette, 15 ans, du Optimum, a devancé Maxime Vives des Espoirs Laval. Millette est tellement dominant qu'il est déjà champion avec 439 points. Chez les maîtres, Didier Cojan et Martin Rooseboom sont ex-aequo en tête.
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