VÉLOPTIMUM
L'équipe Radio-Énergie

16 mai 1997

Everfresh/Radio Énergie vise les pros

Jean-François Tardif

À sa 10e année d'existence, la formation cycliste Everfresh/Radio Énergie entreprend en 1997 ce qui pourrait être la saison la plus importante de son histoire. Des succès lors des épreuves de calibre national et international tenues au Québec, au Canada et aux États-Unis pourraient lui ouvrir la voie à une accréditation professionnelle.

C'est l'objectif que je vise, a indiqué Josée Robitaille, directrice de la formation. Le Canada n'a jamais eu d'équipe professionnelle. Je crois cependant que nous avons des coureurs de calibre capables de s'imposer sur les circuits américains. Le seul problème, c'est la question des commandites et de l'argent. Le budget de fonctionnement d'une formation pro est d'environ un million de dollars par année. C'est plus du double que ce que coûtera notre prochaine campagne.

Au total, Robitaille dirigera 12 coureurs. Huit prendront part aux courses de calibre national et international : Jacques Landry, Sylvain Beauchamp, Guillaume Belzile, Fabien Bergeron, Jean-Sébastien Béland, Sébastien Morissette, Pierre Chevrier et Peter Wedge. Il seront, entre autres, au Grand Prix cycliste de Beauce, au Tour du Saguenay/Lac-Saint-Jean, aux Championnats canadiens, à l'omnium Corneli Québec-Montréal et à des épreuves majeures disputées aux États-Unis comme l'Optical Crit (New Hampshire), le Tour de Sommerville (New Jersey), le Tour of Altoona (Pennsylvanie), le Killington Stage Race (Vermont), etc. Luc Provencher, Frédéric Vachon, David Magnan et Daniel Belleville complètent les rangs de la formation et il couvriront essentiellement la scène provinciale.

«L'équipe la mieux équilibrée qu'il m'ait été donné de diriger, a indiqué Robitaille. Nous avons d'excellents athlètes pour les contre-la-montre ou les épreuves sur circuits routiers, des gars costauds capables de s'imposer lors des longues épreuves et d'autres très bons au sprint.

«On va avoir beaucoup de pression. Nous bénéficions d'un budget d'environ 400 000 $. Il y a beaucoup de gens qui nous envient et qui, en quelque part, nous détestent. À chaque course c'est la même chose, tout le monde veut nous battre. Pourtant, on ne vise pas d'être la meilleure équipe. On souhaite gagner notre part d'épreuves, c'est sûr. Mais ce qui nous importe avant tout, c'est d'en arriver à n'avoir aucun complexe face aux autres formations lors des épreuves auxquelles nous prendrons part comme le Grand Prix de Beauce et de faire notre marque ici comme aux États-Unis.»


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