Vélo Mag avril 1999

Pierre Hamel

L'antisudorifique Degree est le nouveau commanditaire de l'équipe Radio- Énergie. L'entente a été conclue à la fin février. « Claude Fortin, des Ailes de la mode, nous a donné un fier coup de pouce, explique Josée Robitaille, l'âme dirigeante de cette formation. Degree cherchait une nouvelle façon de faire de la promotion et était intéressé au plan de communication radio qu'on lui proposait. »

Quelques mois auparavant, Josée Robitaille avait presque fait son deuil d'une équipe cycliste. « J'ai un p'tit garçon à la maison et ça devient de plus en plus difficile de concilier famille et voyages avec l'équipe. » La conjointe de l'entraîneur national Eric Van Den Eynde en avait aussi assez de gratter les fonds de tiroirs pour amener son équipe aux États-Unis. « Claude m'a convaincu de mettre sur pied une équipe de jeunes (19 à 23 ans). On va encore aller aux États-Unis, mais on va avoir beaucoup moins la pression de gagner. L'an dernier, avec Sylvain Beauchamp et Jacques Landry, c'était normal de se battre pour la victoire tous les jours. Avec ma p'tite équipe de jeunes, ça va être plus relax, mais c'est un beau défi », fait remarquer Josée Robitaille.

Avec la retraite de Jacques Landry et le fait que Sylvain Beauchamp portera les couleurs de la formation américaine Shaklee la majorité du temps, c'est le jeune sprinter Charles Dionne qui devient le chef de file de l'équipe Degree Radio-Énergie. Peter Wedge viendra faire son tour de temps en temps, Pierre Chevrier aussi. Pascal Choquette, champion canadien du contre-la-montre dans la catégorie espoirs, compte bien défendre son titre avec succès. Samuel Thibodeau et Alexandre Cloutier, deux transfuges de la défunte équipe Excellence Sports-Harvey's, s'ajoutent aussi au clan Robitaille. Quant à Fabien Bergeron, l'éternel malchanceux, il songe sérieusement à revenir plus souvent au coeur du peloton. Deux jeunes à leur première année senior complètent le tableau : Martin Saint-Laurent, l'une des révélations au dernier Tour de l'Abitibi, et surtout le champion canadien en titre, Jean-Charles Pinsonneault. Un drôle de moineau (!) qui risque d'en faire voir de toutes les couleurs au peloton et à sa patronne.

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