Robert Van Den Eynde et Lucien Bailly
au Temple de la renommée du cyclisme québécois.

Le 6 décembre 2001, la Fédération québécoise du sport cycliste a procédé à l'intronisation de Robert Van Den Eynde et de Lucien Bailly au Temple de la renommée du cyclisme québécois.


Jean Leclerc président de la FQSC, Robert Van Den Eynde,
Louise Lalonde, présidente du comité de sélection

Cérémonie souvent émouvante, au cours de laquelle Robert Van Den Eynde nous a raconté ses débuts en vélo à 15 ans, l’aide dont il a bénéficié, son engagement total dans ce sport, le plaisir qu’il en a retiré et le vide immense une fois qu’il l’a quitté.

Robert a connu plus de 70 victoires sur route et piste de 1968 à 1976. Il a participé au Championnat du monde sur route à Montréal, en 1974, et en Belgique, en 1975. Il a aussi pris part à la course sur route aux Jeux Pan-américains à Mexico, en 1975. Co-détenteur du record canadien du 100 km contre-la-montre pendant dix ans, il a remporté de nombreuses épreuves québécoises et aussi plusieurs deuxième positions comme à la fameuse classique Québec-La Malbaie à trois occasions.

Il a déridé l’auditoire en racontant tout ce que sa peur de l’avion lui a fait faire, comme de refuser d’aller aux Championnats du monde en 1973, rouler cinq jours seul en auto pour aller courir à Mexico, prendre le train pour le Championnat canadien à Vancouver avec son frère Éric, munis d’un rouleau, en pensant qu’ils pourraient s’entraîner à bord du train, ce qui ne fut pas possible !

Robert a salué Serge Proulx, son grand compétiteur de l'époque devenu prof de philo, Gilles Durand, son idole de jeunesse, et remercié Lucien Bailly grâce à qui il a connu les plus beaux moments de sa vie à vélo.

Plusieurs membres du Temple de la renommée étaient sur place pour accueillir ces deux nouveaux confrères, dont Guy Morin et Jean Lessard (athlètes et bâtisseurs), René Cyr, Gilles Durand, Maurice Jefferies, Me Marc Lemay, Léandre Normand et Pierre Poirier.

Le maître de cérémonie et coordonnateur général de la FQSC Pierre Thibault a présenté Lucien Bailly en rappelant que lorsque Montréal a obtenu en 1970 la tenue des Jeux olympiques de 1976, on imaginait mal comment on allait recevoir la visite du cyclisme international avec des coureurs locaux aussi peu compétitifs.

Les dirigeant de l’époque de la FQSC sont donc allés recrutés en France Lucien Bailly, devenu le premier salarié de la FQSC, pour tenter de corriger la situation. Ce repêchage s’est avéré un franc succès et Lucien Bailly a fait un travail phénoménal à titre de directeur technique à la Fédération cycliste du Québec de 1971 à 1976, contribuant à établir les bases techniques modernes du cyclisme au Québec. Il a exercé une influence déterminante dans le développement des athlètes, des officiels et des entraîneurs. Sa contribution a aussi été significative dans le développement d'un réseau de compétitions cyclistes organisées selon les règles de l'art.


Jean Leclerc, Lucien Bailly, Louise Lalonde
photos : Guy Maguire ©

Lucien Bailly a rappelé ce qu’il a tenté de faire au Québec, soulignant la collaboration extraordinaire qu’il a obtenu, non sans parfois créer quelques tensions avec des organisateurs d’événements. Tensions oubliées depuis longtemps pour sa part, ce qui compte c’est qu’on travaille tous ensemble pour le plus grand bien du cyclisme.

M. Bailly a tenu à remercier tout particulièrement les coureurs québécois qui l’ont suivi dans la voie de refuser le dopage. Il fallait être courageux, surtout quand on constatait l’usage généralisé, et les résultats obtenus, dans certains pays de l’Est.

M. Bailly, qui travaille maintenant à mettre sur pied le Centre Mondial du Cyclisme à Lausane, avait apporté pleins de cadeaux de l’Union cycliste Internationale.

Léandre Normand a tenu à rendre hommage à Lucien Bailly en racontant comment, du temps qu’il formulait les règlements du Tour de l’Abitibi pour donner une chance aux coureurs de sa région, en opposant des juniors du coin à des cadets de Montréal…, que M. Bailly était intervenu pour mettre un peu d’ordre. Reconnaissant s’être finalement rangé au point de vue de Lucien, il a salué sa façon de tenter de convaincre plutôt que d’imposer un point de vue.

Louis Garneau avait été intronisé au Temple de la renommée dans la catégorie athlète le 21 octobre dernier. Gagnant près de 150 compétitions cyclistes sur route et piste de 1972 à 1984, Louis Garneau a participé aux Jeux olympiques de 1984, aux Championnats du monde de cyclisme sur route de 1981, 1982 et 1983. Il a aussi pris part aux Jeux du Commonwealth de 1978 et de 1982, ainsi qu'aux Jeux universitaires mondiaux de 1983. Il a remporté plusieurs titres canadiens et québécois surtout sur route mais aussi sur piste. Il a remporté des épreuves sur route en Europe et aux Etats-Unis. Au Québec, il compte plusieurs victoires dont celle du Tour de la Gaspésie en 1981.

Une fort belle rencontre, qui nous a également permis d’apprendre des tas d’informations sur ce qui se prépare dans certaines équipes, dans certaines courses, comme la Transocéane, le Mémorial Richard Michaud et le Grand prix cycliste Raphaël Lévy, et même des informations sur des premières à être annoncées dans les mois à venir. Dont nous ne manquerons pas de vous tenir au courant via les NOUVEAUTÉS de VÉLOPTIMUM .

D'autres photos.


page mise en ligne le 7 décembre 2001 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca