27 mai 2000

Geneviève Jeanson et Lyne Bessette ne sont pas à couteaux tirés. La rivalité, créée de toutes pièces, qui les sépare, les rend plutôt mal à l'aise...

Le problème majeur est qu'une rivalité engendre des comparaisons et que personne n'aime se soumettre à un tel exercice.

Bessette est une excellente cycliste, une fille d'équipe qui, de son propre aveu, a connu «une saison exceptionnelle en 1999».

C'est également l'année où Jeanson, individualiste à l'extrême, a mis fin de façon spectaculaire à sa carrière junior avec deux médailles d'or au championnat du monde avant d'entreprendre sa carrière senior avec deux victoires en trois départs.

«Je trouve ça très bon pour notre sport que Geneviève soit en montée comme je l'ai été l'an dernier», a affirmé Bessette, hier midi. «Par ailleurs, on sait que si nous allons toutes les deux aux Jeux olympiques, nous devrons travailler ensemble, sinon il n'y aura pas de médaille pour le Canada.»

Jeanson : une équipe faite sur mesure
Cependant, avant la sélection en vue de Sydney, tout sépare les deux Québécoises.

Bessette fait partie d'un groupe sportif (Saturn) bien établi qui implantera une stratégie collective pour tenter de neutraliser toutes les favorites, y compris Jeanson.

Quant à cette dernière, on lui a créé de toutes pièces un club cycliste (le Médico-Sportif) au sein duquel elle sera entourée de quatre spécialistes du vélo de montagne.

«J'espère qu'elles vont avoir du fun, a noté Jeanson. Moi, je vais faire mon affaire. Je veux faire une belle course. Je serai motivée par le thrill de travailler fort et par l'envie d'être fière de moi à la fin. Je ne sais pas à quoi m'attendre de autres équipes, mais je sais que je devrai être vigilante.»

Cette vigilance s'applique d'ailleurs à tous les aspects de sa préparation. Hier, Jeanson refusait toutes les poignées de main, de crainte d'attraper un microbe quelconque...

Côté santé, Bessette a avoué avoir connu des carences en fer, mais être en train de retrouver graduellement la forme.

«Je veux gagner la manche de Montréal, mais je ne suis pas la seule dans ce cas», a-t-elle conclu.

page mise à jour le 29 mai 2000 par SVP