VÉLOPTIMUM
Championnats mondiaux des maîtres
du vélo de montagne

23 août 2000

Championnats mondiaux des maîtres du vélo de montagne


Pierre Harvey, président d'honneur de l'événement, a déjà pu voir de près l'esprit de compétition qui régnera dans la catégorie des 60 ans et plus, notamment entre Martin Visser et l'Américain Albert Piemme. photo : Alfred Lanctôt

Quatre cents vétérans sont attendus à Bromont

Les hôtels sont déjà remplis, les restaurants sont aux aguets, Bromont semble fin prêt à tenir les championnats du monde des maîtres du vélo de montagne, dans moins de deux semaines.

François Foisy

«Pour la région, c'est un boom incroyable ; on loge les gens jusqu'à Magog, et même jusqu'en Montérégie», a expliqué hier la responsable du Bureau de tourisme de Bromont, Diane Lanctôt, après la conférence de presse des organisateurs.

Il faut dire que 311 participants, provenant de 21 pays, dont le Japon, l'Ukraine, l'Australie et l'Afrique du Sud, se sont déjà inscrits et qu'on s'attend à en accueillir presque cent de plus : «On négocie même des visas pour des coureurs de la Guinée; je ne savais même pas qu'on y faisait du vélo de montagne», a souligné le président du comité organisateur, Richard Deslandes.

En fait, ce sont quatre événements qu'on tiendra durant le long week-end de la fête du Travail, du 1 au 4 septembre, sous la présidence d'honneur de Pierre Harvey, qui participera aussi aux compétitions.

Outre le championnat des maîtres (30 ans et plus), Bromont recevra la Coupe du Québec et tiendra les 24 Heures de Bromont, une sorte de course à relais qualifiée de «nouveau genre de course, de grande fête du vélo», par Richard Deslandes.

Les amateurs pourront aussi obtenir tous les renseignements sur les nouveautés dans le domaine lors du Salon vélo-consommateurs.

En tout, quelque 1 500 maniaques du vélo de montagne devraient passer par Bromont durant la fin de semaine, un apport économique évalué à trois millions de dollars, par M. Deslandes, pour un événement dont le budget s'élève à quelque 500 000$.

Cross-country et descente
Le championnat des maîtres constitue sans contredit la pièce de résistance de ces quatre jours de vélo.

«On a sept catégories d'âge, à la fois chez les hommes et les femmes, en cross-country et en descente, ce qui fait qu'en bout de ligne, on va offrir 28 titres de champions du monde en une fin de semaine», a expliqué M. Deslandes.

Le site équestre olympique accueillera les compétitions de cross-country tandis que les kamikazes de la descente, eux, dévaleront les pentes de Ski Bromont.

Les organisateurs viennent parapher une entente de trois ans avec l'Union cycliste internationale.

«Nous étions en compétition avec l'Espagne et l'Italie, a dit M. Deslandes, mais là, avec cette entente, nous sommes certains de présenter l'événement aussi en 2001 et en 2002.»

Tout ce qu'on souhaite, c'est que Dame Nature coopère un peu plus que l'an dernier...

Piemme, un furieux compétiteur... de 69 ans

François Foisy

À 69 ans, Albert Piemme n'hésitera pas une seconde avant de dévaler l'abrupte pente de la compétition de descente, dans quelques jours, à Bromont.

Toutefois, il a une bonne raison de ne plus avoir peur : à l'âge où plusieurs se contentent de se reposer, le Californien se tape 50 compétitions par année, en descente et en cross-country.

«Plusieurs de mes proches me disent de ne pas faire ça, mais ce sont eux qui soignent des maux de dos ou une fracture à une hanche», a-t-il expliqué hier, après la conférence de presse lançant les championnats du monde des maîtres du vélo de montagne.

Vocation tardive
C'est à 62 ans que Piemme a commencé à s'adonner au vélo. «Je pesais 195 livres et je commençais à être paresseux, a-t-il indiqué. Aujourd'hui, j'en pèse 155 et je me sens beaucoup mieux.»

Après quelques années de vélo de route, la montagne l'a gagné. «J'aime le défi et, en plus, ça tient en forme.»

Visser revient
En cross-country, Piemme aura pour adversaire, entre autres, Martin Visser qui, après des années passées à concevoir les parcours, effectuera un retour à la compétition à l'âge de 63 ans.

«J'ai dit à ma femme que, le 2 septembre, elle couchera soit avec un champion du monde, soit avec quelqu'un qui vient de se faire battre par un gars de 69 ans, a lancé Visser hier. Avec l'âge, on perd en force, mais on gagne en technique.

Tel père...
«En plus, ça fait quelque chose de plus à partager avec les enfants (son fils, Guido, quatre fois champion canadien de vélo de montagne, est inscrit dans la catégorie des 30-35 ans).

«Aussi, quand tu as une compétition à l'horaire, ça te motive à t'entraîner», a-t-il conclu.


une page mise en ligne le 24 août 2000 par SVP