Daniel Fertin |
Daniel Fertin
Daniel Fertin est un mordu de vélo.
Nous avons établi un premier contact en avril 2003 alors que Daniel offrait à VÉLOPTIMUM un article qu'il avait rédigé sur Dominique Perras pour Cyclisme international.
Puis, au fil de l'échange de courriels, je lui ai signalé le vif intérêt suscité au Québec par nos coureuses cyclistes qui font leur marque sur la scène mondiale, ajoutant même que l’équipe Rona/Esker comptait deux coureuses françaises de grande renommée, Cathy Marsal et Magali Le Floc'h.
Daniel de m'indiquer alors : « Chez nous ce qualificatif de coureuse n'est pas du tout employé pour ce genre de filles, une coureuse française est une fille très "aventurière"... Il venait de regarder avec beaucoup d'attention une vidéocassette des émissions de l'épreuve 2003 que les organisateurs du Grand Prix de Beauce lui ont fait parvenir. « J'en ai pris plein les yeux et les oreilles et c'est amusant pour nous européens de voir la façon dont vous traitez notre sport. Les spécialistes du vélo chez vous ont l'air de "bêtes étranges" qui parlent d'un sujet totalement inconnu du grand public. Remarque, si un commentateur français tentait de nous expliquer les règles du hockey ...»
Quelques semaines plus tard, Daniel m'écrivait « Je viens de regarder la vidéo que j'avais enregistrée des Championnats du Monde de cyclo-cross élites. Les commentateurs de France Télévision avaient auprès d'eux Laurence Leboucher et Bernard Thévenet s'est demandé : "Mais, au fait, comment doit-on dire, coureuse, coureur, cycliste ?" et la nouvelle Championne du Monde lui a répondu : "Vous n'avez qu'à dire concurrente, tout simplement".
Alors que le cyclisme féminin est presqu'inexistant dans les médias en France, Daniel s'est mis à suivre via VÉLOPTIMUM ce qui arrivait aux Lyne Bessette, Geneviève Jeanson, Manon Jutras, Geneviève LeBlanc, Katy Saint-Laurent, etc. et il a fait le voyage pour aller rencontrer nos coureuses québécoises à la Flèche wallonne 2004, nous faisant ensuite parvenir informations et photos exclusives.
Moi qui était venu pour rencontrer des Québécoises à la fin de la course, les voilà devant ! Super ! Le présentateur officiel (Daniel Mangeas, la voix du Tour de France) les annonce comme Canadiennes, je n'en peux plus, je vais le trouver et lui dit qu'elles sont en réalité Québécoises et là mes amis, je peux vous dire que je suis assez content de moi car pour les 10 derniers kilomètres elles ont été présentées comme les représentantes de la Belle Province ! |
« Eh oui Guy, tu m'as tendu un piège, (tu dois avoir du sang indien), je me suis pris dans le jeu des coureuses et j'aime à me plonger dans ton site pour regarder les activités de mes 4 copines belges... »
Daniel est également collectionneur. Plus de 600 bouquins sur le cyclisme et 8 500 cartes postales de coureurs, dont une bonne partie est dédicacée. Des maillots (dont un maillot jaune du Tour de France 2003 dédicacé par tous les porteurs de ce maillot lors de cette édition, « sauf Armstrong qui est difficile à avoir, mais ça viendra » ainsi que le maillot que portait l'acteur Benoît Poolevorde dans le film Le vélo de Ghislain Lambert), des timbres, des bidons, des casquettes, des musettes, etc.
Daniel possède la collection presque complète de Miroirs du cyclisme, une revue publiée de 1960 à 1993, qui se négocie aujourd'hui à prix d'or sur les brocantes et autres bourses de collectionneurs. « Il doit m'en manquer une vingtaine, mais je ne désespère pas de les trouver.» En février 2004 Daniel nous faisait parvenir l'article Lettre du Canada au sujet de la 1ère Coupe MIROIR DU CYCLISME de Paris disputée à... Asbestos, le 2 août 1970 !
Daniel vit à Cambrai, dans le nord de la France. Il a été parmi les premiers à joindre l'association créée pour soutenir la candidature de Cambrai à titre de ville-étape du Tour de France 2004. Une fois cette étape obtenue, il a travaillé activement à développer une dynamique locale pour créer l'ambiance. Il a écrit plusieurs articles dans les journaux et monté une exposition dont on a beaucoup parlé. Lisez :
- Un lieu ou la « petite reine » est le sport roi
- Une exposition à Neuville-Saint-Rémy
- Passionnés de la petite reine
- En attendant la venue du Tour à Cambrai
Daniel a donc pu voir cette étape aux premières loges. « Que de différence dans les styles, dans les relances, dans la vitesse, chez les directeurs sportifs... L'équipe qui m'a le plus impressionnée est la T-Mobile de Jan Ulrich, des bêtes à rouler. La semaine avant, je les avais acceuillis à Cambrai pour leur préparation et la reconnaissance. J'avais fait l'étape devant eux à moto pour les "escorter" et protéger les carrefours dangereux. C'était la première fois que je parlais à Ullrich sans qu'il ne soit stressé. Quant à Zabel et autres Klöden, ils étaient super décontractés, sauf pendant la reconnaissance, bien entendu.
Quand je t'aurai rappelé que je suis né à Arras et que j'habite à Cambrai, tu auras compris que je connais toutes ces routes et certaines étaient même des routes d'entraînement, il y a... longtemps. Le parcours passait même par l'endroit du départ du seul Championnat de France auquel j'ai participé, en cadets, en 1972 (championnat remporté par un certain Bernard Hinault, Daniel Fertin ayant "bâché" à 20 bornes du départ). Bernard était sélectionné et représentait la Bretagne, moi, j'étais engagé d'office, comme tous les coureurs de mon Club !!!)
Daniel a été longtemps membre de la Société des amis du Tour (de France) qui a mis fin à ses activités en 2004. Lisez Une fin en chanson, après 25 ans d'activités.
Daniel demeure un fidèle lecteur de nos Vélo nouvelles. Il nous indiquait en mai 2004 « C'est bizarre que tu publies la photo de Liza Frula, que j'ai déjà rencontrée à l'occasion du Tour de l'Île de Montréal au siècle dernier. Le Tour de l'Île reste mon meilleur souvenir cycliste du Québec malgré beaucoup, beaucoup de problèmes d'organisation. Tout était prévu par l'organisateur français (moi) et par son correspondant québécois (un service de la mairie de Châteauguay) pour acceuillir 40 cambrésiens et 40 vélos pendant cinq jours. J'ai appris en montant dans l'avion que rien n'était prévu à Châteauguay. Je ne te dis ma panique pendant tout le voyage. Au dernier moment, j'ai appelé le Maire de Châteauguay qui a rattrapé partiellement le coup en trouvant dix familles mais les 30 autres ont été hébergés au Lycée français de Montréal, les jeunes, les vieux, les hommes, les femmes, les vélos, tout le monde dans le même dortoir... Avec le recul, on en rigole, mais sur le moment j'en ai pleuré. Heureusement, la seconde partie de notre séjour, planifiée par une agence, s'est très bien déroulée. ».
Daniel ne s'intéresse pas qu'au vélo. « Tu le sais, le cinéma québécois est aussi une de mes passions. En 1987 nous avions organisé ici la première en France du film "Le Matou" et nous avions fait venir Jean Carmet. Jean Carmet est comme nous (était, malheureusement) un fou de vélo et j'ai eu le privilège de le reconduire à Paris chez-lui après cette première et nous avons passé la nuit, jusqu' à 5 heures du matin, à parler vélo. Je l'ai souvent revu sur le Tour et chaque fois nous nous posions des colles sur l'histoire du vélo et parfois sur les trains, notre autre passion».
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