13 juin 2000

Le vélodrome des J.O. d'Atlanta sera installé à Bromont

L'achat du vélodrome des J.O. d'Atlanta par le Centre national de développement cycliste de Bromont n'est que la «pointe de l'iceberg», selon Éric Van Den Eynde

L'entraîneur en chef de ce Centre qui a récemment reçu une subvention de près de deux millions du gouvernement du Québec, considère en effet que l'ajout d'un bâtiment contenant bureaux, salles de musculation et d'entraînement, cuisine et chambres pour stagiaires va consolider encore davantage la réputation de son organisme et lui permettre de mieux remplir sa mission.

« Des jeunes de toutes les régions du Québec et des cyclistes d'autres pays pourront venir faire des séjours de perfectionnement en vivant dans nos installations, explique Van Den Eynde. On pourra retrouver au sein de l'équipe canadienne la place qui était la nôtre quand nous avions le Vélodrome de Montréal à notre disposition.»

Le rachat à Disney Wide World of Sports de la piste qui a permis d'établir six records du monde lors des Jeux du Centenaire s'est révélé être une si bonne affaire qu'on a pu réaffecter de l'argent pour consolider tous les volets vélo du Centre de Bromont.

«On a profité d'une vente de débarras, reconnaît Van Den Eynde. Les gens de Disney ne voulaient plus payer la facture mensuelle de 1000O US$ pour garder dans un entrepôt à air conditionné les 70 tonnes d'acier et 40 tonnes de bois de cette piste initialement construite au coût d'un million de dollars.

«Après l'avoir achetée pour 450 000 US $, Disney nous l'a vendue pour 210 00O US$. Un christie de deal quand on considère que dans le budget original, on avait prévu un million au seul poste du vélodrome !»

Un appel d'offre a été lancé dernièrement pour transporter la piste d'Orlando à Bromont, une opération qui nécessitera l'utilisation de 15 semi-remorques et dont le coût est évalué à environ 50 000 $.

Le déménagement devrait être complété d'ici la fin de juillet et la piste, extérieure et non couverte, être fonctionnelle à la fin de septembre.

«On va enfin avoir tous les outils pour travailler le haut niveau chez nous et démarrer notre Académie du cyclisme», souligne Van Den Eynde.

Le retour d'un vélodrome digne de ce nom au Québec risque d'être une opération rentable à plus d'un niveau.

Après tout, le menu olympique officiel compte quatre épreuves de route et deux de montagne, mais onze de piste !

page mise en ligne le 13 juin 2000 par SVP