VÉLOPTIMUM
Le vélodrome de Bromont

5 octobre 1998

Le cyclisme sur piste renaît !

Le nouveau vélodrome de Bromont attire un nombre étonnant de spectateurs

Nadine Filion
collaboration spéciale

Bromont
Le championnat du Québec sur piste, qui s'est déroulé ce week-end au tout nouveau vélodrome de Bromont, était le premier à se tenir en dix ans, soit depuis la transformation du vélodrome de Montréal en Biodôme. La course a attiré plusieurs centaines de spectateurs et pas moins de 45 participants, dont Annie Gariépy, médaillée de bronze aux derniers Jeux du Commonwealth en Malaisie.

"Quarante-cinq coureurs, c'est exceptionnel si l'on tient compte du fait qu'il est tard en saison", soutient l'un des coureurs, Yannick Cojan. Celui-ci a bien connu le vélodrome de Montréal ; il était membre de l'équipe nationale de vélo sur piste de 1988 à 1992. "C'était l'une des plus belles pistes au monde, affirme l'athlète de 29 ans. C'était d'ailleurs la seule couverte de toute l'Amérique du Nord, on pouvait donc s'y entraîner l'hiver. Après sa démolition, il nous a fallu s'entraîner en Europe. Pour ma part, je me suis converti à la route."

Une autre athlète, Marie-Claude Lafond, de Saint-Hyacinthe, ne se rappelle pas avoir vu autant de spectateurs lors des quatre derniers Championnats… du Canada auxquels elle a participé.

Après la disparition du vélodrome olympique, le sport sur piste en a pris un coup au Québec. Lors des Jeux olympiques de 1992 à Barcelone, deux des quatre coureurs canadiens étaient Québécois ; en 1996 à Atlanta, aucun Québécois ne composait l'équipe nationale. Certains fervents ont tout de même choisi de continuer, comme Patrick Gauthier. "Je me suis qualifié pour les Championnats canadiens à Victoria en 1996 et j'ai terminé parmi les cinq premiers dans toutes les épreuves. J'adore le "thrill" que procure le vélo sur piste, il y a toujours de l'action, de l'adrénaline. Ce n'est pas comme en vélo de route où on pédale pendant des heures sans voir un chat de spectateur..."

Complètement "accro" de ce sport (les vélos n'ont qu'une seule vitesse et pas de frein), le jeune homme de 20 ans n'a pas hésité à faire neuf heures de voiture pour atteindre le vélodrome le plus près, celui de Trexlertown en Pennsylvanie. " Quand j'ai appris qu'on construisait un vélodrome à Bromont cet été, je n'ai fait ni une ni deux : j'ai déménagé dans la région." Le Montréalais a même participé aux travaux, passant parfois plus de 12 heures par jour sur place.

C'est depuis le mois d'août seulement que le Centre canadien d'entraînement de vélo, établi depuis février 1997 à Bromont, peut bénéficier du circuit de "plywood" construit, grâce aux bénévoles, au coût de 110 000$ (le vélodrome de Victoria a coûté 1,5 million). Longue de 200 mètres, la piste inclinée à 50 degrés dans les extrémités permet des pointes de vitesse de 70 km/h.

La commissaire en chef du Québec, Louise Lalonde, était sur place avec, pour mandat, l'évaluation de l'emplacement en vue des prochains Championnats canadiens (2 au 4 juillet 1999). " C'est le Manitoba qui devait accueillir l'événement, mais la piste là-bas ne sera pas prête à temps. C'est très positif pour Bromont, qui n'aurait à apporter que quelques petites améliorations. Le comité devrait rendre sa décision dans deux semaines", soutient la commissaire.

Après une décennie passée sans "spécialiste" du vélo sur piste, voilà que ce sport semble avoir de nouveau un avenir au Québec. Ce qui est d'autant plus intéressant qu'aux Jeux olympiques de Sydney, 12 épreuves seront présentées en vélodrome, contrairement à seulement quatre en vélo sur route et à deux en vélo de montagne "cross-country". Plus de chances de médailles, donc. "Si on avait eu la chance d'avoir une piste sur vélodrome au Québec, plusieurs de nos athlètes sur route seraient probablement dans l'équipe nationale, soutient Louis Barbeau, directeur technique pour la Fédération québécoise des sports cyclistes. Il n'est pas trop tard pour Sidney, en l'an 2000, mais il faudra plutôt mettre les espoirs sur les Jeux du Commonwealth en l'an 2002. On part de loin !"


24 juillet 1998

Les informations qui suivent sont extraites d'un article de Claudine Hébert

Le Centre national d'entraînement des sports cyclistes de l'est du Canada installé à Bromont compte dorénavant son propre vélodrome qui sera bientôt accessible à monsieur et madame-tout-le-monde pour environ 10$ de l'heure.
On pourra y louer une bicyclette spéciale (sans frein ni dérailleur) et bénéficier des conseils d'un entraîneur pour parcourir la piste dotée de virages inclinés à 55 degrés.
Info : .
Le Centre national d'entraînement des sports cyclistes de l'est du Canada à Bromont (450) 534-2006.
La Fédération québécoise des sports cyclistes (514) 252-3071


Pour les réservations individuelles ou de groupe ainsi que pour les séances d'initiation et la location de vélo : Lisane Hébert, coordonnatrice (450) 534-3030


une page mise à jour le 13 mai 2000 par SVP