le Vélodrome de Bromont |
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4 août 2001
Fernand Bélanger
Bromont - Le nouveau vélodrome de Bromont a servi aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996 et on se serait presque cru en Georgie avec une température avoisinant 30 degrés Celsius (sans compter le facteur humidex) lors la première de deux journées «portes ouvertes».
Dans ce contexte, il fallait être passionné de vélo ou un brin inconscient (un peu des deux peut-être) pour participer aux séances d'initiation à la piste tenues à cette occasion.
Qu'à cela ne tienne, nous étions plusieurs braves à vouloir vivre cette expérience sous les regards experts des entraîneurs Eric Van Den Eynde et Vincent Jourdain, de l'équipe nationale.
Avec un tel encadrement, les corrections de style arrivaient aussi rapidement que la prochaine courbe.
«Prends de la vitesse dans la prochaine courbe pour pouvoir aller sur la piste», me lance Eric Van Den Eynde.
Le problème, c'est qu'une fois lancé à pleine vitesse, tu ne peux pas ralentir brusquement dans une courbe pour éviter une autre personne ou effectuer un dépassement.
Il faut aussi avoir une vision large de la piste en regardant droit devant comme lorsque l'on conduit une voiture me signale pour sa part Vincent Jourdain après mes quelques tours de piste.
Les sessions d'initiation durent habituellement une heure, alors il vaut mieux être en bonne forme pour faire face à la musique.
Pour ma part, il ne m'a fallu que quelque minutes pour que mon coeur batte la chamade.
Heureusement, j'avais déjeuné tôt, ce qui m'a évité d'avoir un haut-le-coeur en pleine piste, d'autant plus que la selle de la bicyclette est ajustée pour que la personne soit en hyper-extension. Les exercices d'étirement ne sont donc pas un luxe avant de se retrouver sur le vélo.
«200 $ de chiro», a lancé à la blague un collègue en commentant mon expérience.
Tout ce qui monte redescend...
Les conseils d'usage avant l'entrée en piste portaient notamment sur la manière de rouler parce que tout comme sur une route, il existe des règlements de traffic sur la piste.
«Il faut que les gens atteignent une vitesse d'environ 28km/h pour grimper sur la piste, mais il faut continuer de maintenir l'effort pour conserver sa vitesse», d'expliquer Van Den Eynde. Il passe de la parole aux gestes lors de la session en y allant d'une «pousse, pousse» ou «accélère» à la personne qui s'approche du fil d'arrivée à un rythme insuffisant.
Les lignes de dépassement sont aussi délimitées sur le bas de la piste et aussi dans la portion plus élevée.
«Çe qui est intéressant, c'est que l'angle de la piste est le même partout, soit 42 degrés», de poursuivre l'entraîneur à propos de la piste olympique d'une longueur de 250m. A titre comparatif, l'ancien vélodrome de Bromont installé maintenant dans la région de Québec a une longueur de 200m et un angle maximal de 55 degrés.
L'autre conseil pour éviter le traffic est de se maintenir vers le haut de la piste si un coureur est victime d'une chute.
«Dans certaines compétitions, il y a environ 25 coureurs et ce nombre peut atteindre 90», de préciser Van Den Eynde.
Il faut aussi noter que les vélos sur piste ne comportent pas de freins, ce qui oblige à définir une stratégie de course différente du cyclisme sur route ou du vélo de montagne.
«Sur la piste, la vitesse et l'effort doivent être constants et il y a toujours la peur de tomber qui entre en jeu», fait-il valoir.
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