L'Ontarien Peter Mazur a enlevé hier les honneurs de la 54e classique cycliste Montréal-Québec.

Mazur a franchi les 254,2 km en 5h39 s. Il a devancé Dominique Perras par 74 secondes. Tim Johnson et Alexandre Lavallée ont terminé troisième et quatrième respectivement. Mazur a pris une option sur la victoire à la hauteur de Sainte-Anne-de-la-Pérade.

« Je me suis échappé avec deux membres de l'équipe Sympatico et je les ai distancés dans les derniers kilomètres (à Cap-Santé). »

Celui qui a été couronné champion mondial chez les juniors, en 2000, a semblé éprouver certaines difficultés à gravir la dernière côte.

« Elle n'était pas si abrupte que ça, estime-t-il. En Europe, j'en ai connu des beaucoup plus difficiles. J'ai forcé un peu parce que j'avais déjà cinq heures de course dans le corps », a signalé l'athlète de 19 ans originaire de Hamilton.

Perras a apprécié
Quant à Perras, il était le seul représentant de l'équipe iTeamNova.

« Ce n'est pas facile lorsque tu n'as pas de coéquipier pour t'aider. J'ai quand même adoré mon expérience. Je suis un bon grimpeur et j'aurais aimé que la dernière montée soit un peu plus longue. Après 255 km, certains coureurs auraient éprouvé davantage de difficulté à grimper et la lutte aurait été plus spectaculaire. »

Celui qui a terminé au deuxième rang, la semaine dernière au championnat canadien, aurait préféré affronter un vent de face.

«Même si ça peut paraître bizarre, c'est plus difficile de travailler avec un vent de dos, comme c'était le cas aujourd'hui (hier).

« Avec un vent de face, tu peux te reposer en roulant dans la roue d'un autre, ce qui est impossible à réaliser dans l'autre situation. »

Perras s'est envolé pour la Belgique, hier, afin de rejoindre son équipe ITeamnova.com.

L'athlète de Brossard conclura sa saison avec des courses en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et au Japon.

Au total, ils étaients 114 coureurs à prendre le départ de l'aréna Maurice-Richard, à Montréal.

Ceux-ci ont franchi le fil d'arrivée devant l'usine Louis Garneau de Saint- Augustin.

Jean-Yves Labonté, qui a porté plusieurs chapeaux, dont celui de coordonnateur de la logistique et des 321 bénévoles, était bien heureux de la tournure des événements.

« Un grand succès. Il y a deux ans, une cinquantaine de coureurs ont pris le départ, environ 70 de moins que cette année. Maintenant que nous avons fait revivre la classique, nous ne la laisserons pas mourir à nouveau », a-t-il assuré.

Pour la première fois depuis sa créa tion, en 1931, la course a été disputée de Montréal à Québec. «Nous avons décidé de la faire en sens inverse parce que terminer à Montréal, sur une surface plane, ce n'est pas trop excitant. En plaçant l'arrivée à Saint-Augustin, les coureurs ont dû affronter plusieurs côtes.

une page mise en ligne le 19 août 2002 par SVP