10 octobre 2002

Encore de la bisbille dans l'équipe canadienne

Un comportement inexcusable

Zolder, Belgique - Inexcusable ! Le comportement de l'entraîneur en chef de l'équipe canadienne a été tout simplement inexcusable, hier après-midi..

Un commentaire de

À la toute dernière minute, Yury Yashirin a refusé à André Aubut la permission d'embarquer dans la voiture qui allait suivre Geneviève Jeanson sur le parcours du contre-la-montre.

Pourtant, Aubut s'était pointé tout sourire quelques minutes plus tôt dans le stationnement municipal de la petite ville de Hasselt qui sert de quartier général aux camions d'équipement et voitures d'accompagnement des équipes de tous les pays.

On lui avait promis qu'il aurait une place dans la voiture suivant sa protégée.

Malheureusement, on a supposément constaté in extremis qu'Aubut n'avait pas l'accréditation nécessaire. Kashirin a donc retiré la permission.

Un geste profondément déstabilisant pour Jeanson qui n'a pourtant jamais invoqué cet incident pour expliquer sa performance inférieure à ses attentes.

Pensez-vous qu'Annie Pelletier aurait décroché sa médaille de bronze aux Jeux olympiques d'Atlanta si son entraîneur Donald Dion n'avait pas été à ses côtés?

Et Marc Gagnon sans Sylvie Daigle?

Et Catriona LeMay-Doan sans son mari Bart sur le bord de l'ovale de Salt Lake City?

Un abus de pouvoir
Le patron de l'équipe canadienne a probablement voulu passer un message aux entraîneurs personnels, mais il a aussi péché par abus de pouvoir. L'excuse de l'accréditation ne tient pas debout.

Le représentant du Journal de Montréal l'a constaté en suivant une cycliste dans la fourgonnette d'accompagnement de l'équipe du Salvador.

Daniel Manibal et sa conjointe Marie-Josée Gervais, piliers du comité organisateur de la manche montréalaise de la Coupe du monde de cyclisme féminin, ont fait de même en trouvant place respectivement avec les équipes de France et de Norvège.

Décidément, les dirigeants de l'Association canadienne continuent de penser d'abord à tasser ceux qui leur font de l'ombre plutôt qu'à assurer le meilleur encadrement possible à leurs athlètes.

On laisse Éric Van Den Eynde au Québec, lui qui est pourtant entraîneur de cinq cyclistes qualifiés pour ce championnat...

On met des bâtons dans les roues de Geneviève Jeanson...

Pas de podium, pas même de top 10? Pas grave. Les entraîneurs nationaux ont eu toute la place sous le soleil de la Belgique.


Page mise en ligne le 10 octobre 2002 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca