13 octobre 2002

Beaucoup de casse chez les juniors

La Suédoise Ljungskoj les coiffe toutes

La Suédoise Susanne Ljungskoj a conquis le titre de championne mondiale sur route, mais elle n'a pas amélioré sa cote de popularité sur le circuit féminin.

« C'est une cycliste individualiste, égoïste », a noté le gérant d'une équipe pro scandinave qui connaît bien la vice-championne du Tour de France 2002.

« Toutes les filles auraient préféré que Somarriba, Brändli ou Carrigan l'emporte. »

Ces trois cyclistes - l'Espagnole Joane Somarriba Arrola, la Suisse Nicole Brändli et l'Australienne Sara Carrigan - ont respectivement passé la ligne d'arrivée derrière Ljungskog au terme d'un sprint endiablé.

Sa réputation a beau être peu enviable, il n'en reste pas moins que ses qualités athlétiques font l'envie de toutes.

Ljungskog a comblé seule un écart de vingt secondes creusé par trois cyclistes dans une échappée lancée dans l'avant-dernier tour.

En fait, la Suédoise était partie en chasse avec la Néerlandaise Mirjam Melchers et la Biélorusse Zinaida Stahurskaia, mais les deux dernières ont fait une chute spectaculaire dans le virage au bas de la descente avant l'entrée sur le circuit de Zolder.

Ljunsgkog s'est retrouvée seule, a rejoint le trio en échappée puis les a coiffées sur la ligne.

La Canadienne Sue Palmer-Konar, demeurée prudemment à l'arrière du peloton tout au long de la course, s'est pointée au 65e rang avec près de deux minutes de retard sur le quatuor de tête.

Quant à la Québécoise Katy Saint-Laurent, elle a perdu un temps infini après avoir été heurtée par deux vélos dans une chute à trois tours de la fin. Elle a passé la ligne d'arrivée alors que la cérémonie de remise des médailles était en marche.

«Je suis tout de même contente, a dit l'athlète de 26 ans. C'est juste ma première saison complète sur route.»

Juniors déclassés
Comme prévu, la course des juniors masculins s'est tranformée en foire aux accidents.

« Il a dû se produire deux crashes par boucle, en moyenne », a reconnu Cameron Evans.

Le jeune cycliste s'en est le mieux tiré dans le groupe des cinq engagés canadiens. Une profonde éraflure marquait son genou gauche, mais son 53e rang à neuf secondes du gagnant français Arnaud Gérard n'était pas à dédaigner parmi les 165 juniors qui ont pris le départ.

« Il ne faut pas oublier qu'en Europe, on arrive dans un monde bien différent, a expliqué Evans. Ils sont habitués de courir dans de si gros pelotons mais pas nous. C'est très difficile de remonter quand on est en arrière. Et puis, ils sont tellement agressifs, c'est incroyable! »

Une empilade aussi effroyable que sanglante s'est d'ailleurs produite sur la ligne d'arrivée finale. Entre autres, le cycliste australien James Meadley a subi une fracture du nez et de la mâchoire.


Page mise en ligne le 13 octobre 2002 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca