Les derniers espoirs de Lyne Bessette se sont envolés dès la deuxième des dix boucles de la course sur route, hier après-midi.
« De la malchance pure et simple, a raconté la cycliste de l'Estrie. J'étais bien placée, en avant mais j'ai été prise entre une fille et la clôture. Il y a eu une petite collision, son dérailleur est entré dans ma roue avant, puis j'ai dû m'arrêter car elle était tordue. »
L'incident n'aurait dû lui faire perdre que quelques secondes, mais le service de dépannage universel a été si lent que Bessette n'était plus dans la course quand son vélo a enfin été réparé.
« Ça leur a pris 45 secondes à changer la roue », a-t-elle raconté.
Le mécano de l'équipe canadienne n'en croyait pas ses oreilles. « C'est le temps que ça prend pour changer une chambre à air», a-t-il lancé.
Avec près de deux minutes de retard, Bessette était déjà hors course.
Après avoir passé la ligne d'arrivée à la fin du deuxième tour, Bessette a lancé la serviette.
«J'ai abandonné parce qu'il aurait fallu que je chasse tout le long de la course. Ça ne donnait rien que je fasse huit tours seule en arrière.
« C'est décevant, mais tu ne sais jamais ce qui peut se produire dans une course d'un jour, a souligné Bessette. Tu espères que ça va bien aller, mais ça peut toujours virer mal. »
La cycliste de Knowlton a tout de même eu la chance de s'en tirer sans trop de mal. Plusieurs de ses rivales ont fini la course ensanglantées après avoir été impliquées dans l'une on l'autre des nombreuses chutes spectaculaires causées par un parcours rendu glissant par la pluie.
Au total, 23 autres coureuses ont dû se résigner à l'abandon.
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«J'aurais souhaité un dénouement différentes mais je suis quand même satisfaite, a conclu Bessette. Ça ne sert à rien d'essayer de satisfaire le monde entier, car il y en aura toujours qui ne seront pas contents. Mais je vais garder un très bon souvenir de l'équipe et, particulièrement, des quatre filles juniors. Leur amitié était sincère.»
La saison de vélo de Bessette ne prend pas fin avec ce championnat du monde.
« Je vais faire du cyclo-cross sur le circuit américain jusqu'en novembre, puis le championnat canadien à Québec, a-t-elle dit. Je m'amuse dans la bouette. Et je veux aller faire le championnat du monde en Italie, en février. »
Le passage à l'année 2003 sera fort bienvenu.
« Je vais être bien contente de tourner là page sur une année très difficile malgré deux bons résultats en Europe. Une chance que mes parents, mon chum Tun et mon entraîneur Éric m'ont aidée à passer à travers tout le stress.
«Il va falloir que je me durcisse la carapace pour moins me laisser affecter par les choses négatives. J'ai un peu de misère avec ça... comme ma mère. »
Page mise en ligne le 13 octobre 2002 par SVP