7 octobre 2002

À l'épreuve sur route du Mondial 2002

Charles Dionne dans la cour des grands

Charles Dionne est passé de l'anonymat au vedettariat en battant Lance Armstrong lors du Grand Prix de San Francisco, mais il ne réchigne pas à l'idée de retourner dans l'ombre en Belgique.

« Ça va faire du bien d'être capable de relaxer pour éliminer la fatigue causée par la turbulence des derniers jours », a mentionné le cycliste de 23 ans, résident de Saint-Rédempteur.

«Le championnat du monde, ça va être une de mes premières grosses épreuves internationales, a-t-il ajouté. Si je veux être capable de suivre, il faut que je réussisse à bien me reposer et à rentrer dans mon petit monde d'ici au départ. »

Seul contre tous
Seul inscrit canadien pour l'éreintante épreuve en ligne de 262 km, Dionne arrivera aujourd'hui en Belgique. Il aura cinq jours à sa disposition pour bien se préparer en vue d'une épreuve qui exigera rapidité et endurance.

« La vitesse, je l'ai, a-t-il affirmé. Il faut aussi faire la distance et arriver à la fin sans être trop magané. Ça va se jouer beaucoup sur les réserves. »

« On va être quelque chose comme 200 cyclistes sur la ligne de départ, a-t-il indiqué. Ça fait beaucoup de monde pour aller à la guerre. J'espère que le petit soldat canadien restera debout jusqu'à la fin ... »

Il ne faut pas oublier que Dionne sera fin seul, sans coéquipier pour l'aider, lui couper le vent et le tirer jusqu'au sprint final. «Je vais devoir me servir des autres, mais ce ne sera pas facile », a-t-il reconnu.

Chez les «espoirs», Dionne ne s'est jamais classé parmi les 75 premiers et la marche est haute lors du passage chez les élites.

«Le Grand Prix de San Francisco, c'est une chose; les championnat mondiaux, c'en est une autre, a-t-il admis. Ça va être impressionnant de me retrouver aux côtés de tous ces gars-là dont j'ai souvent regardé les courses sur cassette vidéo. Cette fois-ci pour un premier Mondial, à mon âge, sans coéquipier, et avec la distance de l'épreuve, je ne mets pas la barre une hauteur fixe. »

Van Den Eynde vit d'espoir
Même son entraîneur Éric Van Den Eynde ne rêve pas trop en couleurs en ce qui concerne cette épreuve.

«Charles est en très bonne forme mais, au championnat du monde, on parle de haut, haut, haut calibre, a-t-il souligné. Néanmoins, le parcours est excellent pour un gars comme Charles. Il va devoir être le plus requin possible et se pogner un train pour l'amener à la gare de l'arrivée. »

« S'il-est wise et chanceux, tous les espoirs sont permis», a-t-il conclu.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca