Geneviève Jeanson est la seule cycliste du Canada à revendiquer plus d'une médaille d'un championnat du monde sur route, mais le passé n'est pas automatiquement garant du futur, selon elle.

« J'ai fait de bons entraînements, je me sens très bien et je devrais avoir un bon résultat si je suis en mesure de courser à mon plein potentiel », a indiqué cette athlète qui a eu 21 ans à la fin du mois d'août.

La vitesse étant son arme favorite, la double médaillée d'or des championnats du monde juniors de 1999 croit être davantage capable de s'illustrer dans le contre-la-montre - le chrono, comme elle dit - que dans l'épreuve en ligne, à sa première présence dans l'« élite ».

« Je pèse 110 livres mouillée, alors c'est sûr qu'avec un parcours plat sans bosse et avec pas mal de vent, je ne serai pas avantagée, mais on verra bien », a-t-elle dit avant son départ pour la Belgique dimanche.

« Et puis, quoi qu'il advienne dans la course sur route, je le prendrai comme un boni. »

Jeanson est championne canadienne en titre du contre-la-montre.

Elle a aussi démontré son potentiel le 24 août dernier lorsqu'elle a pulvérisé le record de l'ascension du mont Washington en retranchant pas moins de quatre minutes au record de 54 minutes deux secondes, détenu par Jeannie Longo.

Ambiance stimulante
La jeune femme de Lachine n'est pas prétentieuse pour autant.

Elle affirme être heureuse de participer au championnat du monde, même si c'était uniquement pour pouvoir se baigner dans l'ambiance de la compétition.

«En Belgique, le vélo est une véritable religion », souligne-t-elle.

« C'est stimulant de courser là-bas devant des dizaines de milliers de partisans.

« Ils te font sentir complètement dedans.

« A ma première Coupe du monde à Montréal, la présence de la foule m'avait figé, mais, maintenant, les cris et les encouragements m'apportent un surplus, un edge. Ça va-être trippant! »

Son entraîneur André Aubut ne fera pas partie de l'équipe officielle d'entraîneurs mais sera présent comme spectateur.

« Je suis contente qu'il soit là parce qu'on fait des super bons réchauffements ensemble et que c'est un aspect primordial pour le contre-la-montre », explique Jeanson.

« La présence d'André me permet de me sentir plus à l'aise. »

Jeanson courra aussi en équipe avec Lyne Bessette pour la toute première fois depuis l'épisode controversé des Jeux olympiques de Sydney.

« Je ne sais pas encore comment ça va fonctionner en termes de consignes », indique Jeanson.

« Ce ne sera pas facile car nous serons seulement quatre Canadiennes alors que certains pays aligneront sept filles.

« S'il faut que je joue un rôle d'équipière, alors je le jouerai.

« Mais s'il y a une échappée et que je suis capable d'embarquer dedans, je vais foncer ».

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