Vélo Québec poursuit encore cette année son vélo-boulot visant à rendre Montréal plus accessible aux cyclistes : plus d’accès cyclables, plus de stationnements à vélos, plus de place pour les vélos dans les milieux de travail, plus de traces concrètes et durables ! Voilà ce qu’on peut souhaiter à cette nouvelle édition : que le vélo soit de plus en plus présent dans notre paysage urbain. La semaine de la Féria 2004, du 31 mai au 4 juin sera l’occasion de mettre de l’avant les projets qui se sont mis en place dans les entreprises et de saluer les cyclistes au boulot.
« Pour » l'environnement ?
Saviez-vous que la proportion des déplacements en voiture pour des distances de moins de cinq kilomètres est de 52,9 % à Montréal, et de 57,7 % à Québec ? Qu'aux États-Unis, 27,7 % des déplacements en auto sont d'une distance d'un mille ou moins ?! On est en droit de s'étonner de ces statistiques, à l'heure où semble régner un consensus relatif à la nécessité de poser des actions concrètes, autant « pour l'environnement », pour la santé que pour la fluidité de la circulation. Renoncer à ce type de déplacement représente un effort minime et une contribution minimale. Et nul doute qu'une que ce petit effort de chacun donnerait des résultats immédiatement perceptibles. Pensons-y ! Le vélo est une solution.
Chez nous
La journée «En ville sans voiture» organisée le 22 septembre 2003 a connu un franc succès à Montréal. Pour cette première édition au Québec (l'événement est répandu en Europe), des rues du centre-ville ont été interdites à la circulation automobile. Sur le plan écologique, des mesures prises à différents endroits montrent que, pendant la période de fermeture, les émissions de monoxydes de carbone et d’azote auraient diminué presque de moitié par rapport à une journée normale de semaine ! On rêve aux retombées qu'aurait une semaine entière sans voiture au centre-ville !
Cette initiative donne un portrait d'une ville «libérée» de l'invasion des voitures ; et les gains ne sont pas liés qu'à la pollution atmosphérique : des rues dégagées, faciles à traverser, et silencieuses ! De l'air, de l'espace ! C'est un exercice qui devrait nous faire réfléchir.
Ailleurs
En Belgique, le gouvernement fédéral a imposé aux entreprises de plus de 100 employés de faire une étude de déplacement des travailleurs entre le domicile et le lieu de travail et de réaliser un plan de mobilité.
Ainsi, la société Ecover accorde des avantages financiers aux cyclistes, covoitureurs et utilisateurs de petites voitures : les cyclistes reçoivent ainsi 0,37 Euros par km (environ 0,60$) pour rembourser leur frais de déplacement entre la maison et le bureau… Voilà un exemple parmi ceux que nous pourrions importer au Québec. Qu’en dites-vous ?
Pédaler en hiver
Si ça continue, on ne pourra plus taxer les cyclistes polaires de fous, il y en aura trop ! En effet, le vélo hivernal connaît une popularité étonnante. Mais à vrai dire, faut-il s'en étonner ? Pratique, rapide, efficace et amusant, le vélo d'hiver est aussi, et surtout, beaucoup moins fou et difficile qu'il ne paraît. Les grands trucs pour l'apprécier ? Savoir sauter son tour de temps à autre, lorsque les conditions ne s'y prêtent vraiment pas; équiper son vélo de garde-boue (essentiel !) et couvrir les extrémités du corps. Il ne fait pas plus froid sur un vélo que sur des patins ou des skis, après tout ! Une fois les pieds, les mains et la tête bien au chaud (une cagoule fait des miracles !), le corps ne nécessite aucun vêtement particulier. L'hiver, à la sortie du travail, il fait noir (hélas !); pensez à être visible, c'est important.
Pour circuler, mieux vaut toujours garder en tête que certains automobilistes vont réussir à se surprendre tout l'hiver de croiser des cyclistes... soyez vigilants ! Cela dit, certaines sections de rues peuvent être peu invitantes ; on peut alors emprunter des sections de trottoir désertes, alterner entre celles-ci et les rues, profiter de toutes les options, bref, on se débrouille toujours assez bien, tout en respectant bien sûr, les autres usagers de la route (ne pas oublier que les trottoirs appartiennent aux piétons !). Et puis, surtout, ça oxygène son cycliste, la bise hivernale !
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